Kinshasa, le 8 septembre 2023 – Suite aux déclarations du Directeur des Affaires Politiques de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), M. François Grignon, lors de la conférence de presse du 6 septembre 2023, les réactions du Ministère des Affaires Étrangères et Francophonie ne se sont pas fait attendre. La question du retrait de la MONUSCO de la RDC suscite des débats passionnés, mettant en lumière des perspectives divergentes sur cette importante transition.
L’annonce du retrait de la MONUSCO de la RDC a été initialement faite par le Conseil de Sécurité de l’ONU en 2018, mais sa mise en œuvre a été reportée à plusieurs reprises. Dans une lettre récente adressée au Président du Conseil de Sécurité de l’ONU en date du 1er septembre 2023, Son Excellence Monsieur le Vice-Premier Ministre, Ministre des Affaires Étrangères et Francophonie, a clarifié la position de la RDC. Il a souligné que le retrait ne vise pas à précipiter le départ de la MONUSCO ni à rompre les liens avec l’ONU, réfutant ainsi les affirmations de Monsieur François Grignon.
La position du gouvernement congolais repose sur des faits indéniables : la MONUSCO a admis son incapacité à faire face aux groupes armés, en particulier le mouvement terroriste M23. Parallèlement, la situation sécuritaire et humanitaire continue de se détériorer, en particulier dans la province du Nord-Kivu. Cette réalité alarmante ne peut être ignorée. Continuer à maintenir la MONUSCO dans ces conditions serait non seulement contreproductif, mais cela irait à l’encontre des intérêts du peuple congolais et de ses dirigeants.
Le Secrétaire Général de l’ONU, M. António Guterres, a lui-même reconnu la situation précaire en RDC. Cependant, des divergences d’opinion persistent au sein de la communauté internationale, notamment au sein de la MONUSCO. Certains fonctionnaires au sein de la mission onusienne estiment que le retrait doit être soigneusement planifié pour éviter un vide sécuritaire potentiel, tandis que d’autres, comme M. François Grignon, semblent préconiser un maintien prolongé de la mission.
Il est important de noter que la question du retrait de la MONUSCO est complexe et qu’elle doit être traitée avec la plus grande prudence. Les enjeux sécuritaires et humanitaires en RDC sont indéniables, mais il est tout aussi crucial de respecter la souveraineté et la volonté du peuple congolais.
En conclusion, le débat sur le retrait de la MONUSCO en RDC est loin d’être clos, et les opinions divergentes continueront de s’affronter. Le gouvernement congolais insiste sur la nécessité d’une transition responsable, tout en rappelant que le maintien de la MONUSCO ne peut être éternel. La communauté internationale devra prendre en compte ces arguments et travailler ensemble pour trouver la meilleure solution dans l’intérêt de la paix et de la stabilité en République démocratique du Congo.