La République démocratique du Congo est en ébullition depuis la condamnation de l’opposant Jean-Marc Kabund à une peine de 7 ans de prison, notamment pour offense au chef de l’État. Cette décision judiciaire continue de susciter des réactions passionnées au sein de la classe politique congolaise.
Parmi les voix qui s’élèvent contre cette sentence, celle de Martin Fayulu, président du parti politique Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (ECIDé), résonne particulièrement fort. À travers un tweet incisif, il relie la condamnation de Kabund à ce qu’il qualifie de « nature profondément rancunière » du régime actuel dirigé par Monsieur Tshisekedi. Fayulu est convaincu que la place de Jean-Marc Kabund n’est pas derrière les barreaux.
« La sévérité de la peine infligée à Jean-Marc Kabund n’a d’égale que la nature profondément rancunière du régime de Monsieur Tshisekedi, qui semble mettre de côté la vérité et la justice. Les révélations émises par Jean-Marc Kabund au cours de son procès sont reléguées dans l’ombre de l’impunité. La place de Monsieur Kabund ne se trouve pas en prison », a déclaré Martin Fayulu lors d’une déclaration ce vendredi 15 septembre 2023.
Il convient de rappeler qu’à la suite de la condamnation de l’ancien président par intérim de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), ses partisans ont exprimé leur mécontentement dans le quartier de Kingabwa, situé dans la commune de Limete.
Des barricades de pneus enflammés ont obstrué les rues, forçant les forces de la Police nationale congolaise à intervenir pour rétablir l’ordre public. Pour ces partisans, la condamnation de leur leader est perçue comme une décision motivée par des considérations politiques, jetant ainsi un doute sur l’impartialité du système judiciaire congolais.
Cette affaire continue d’attiser les tensions au sein du pays, mettant en lumière les divergences profondes au sein de la classe politique et suscitant des interrogations quant à l’indépendance de la justice congolaise. Les prochaines semaines s’annoncent cruciales pour l’évolution de la situation politique en République démocratique du Congo.