New York, le 19 septembre 2023 – Dans le cadre de la 78ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies, le Président de la République démocratique du Congo, Félix-Antoine Tshisekedi, s’apprête à prendre la parole mercredi prochain. Cet événement majeur de la diplomatie mondiale ne manquera pas de mettre en lumière des enjeux critiques, tant au niveau national qu’international.
Parmi les questions qui figureront incontestablement au menu de son allocution, la situation sécuritaire dans l’est de la RDC occupera une place prépondérante. La persistance du conflit armé et de l’insécurité dans cette région demeure un défi crucial que le Président Tshisekedi ne saurait ignorer.
Par ailleurs, le chef de l’État congolais abordera sans doute la relation tendue entre son pays et le Rwanda voisin. Cette relation, marquée par des épisodes antérieurs de désaccords et de tensions, a connu une nouvelle crispation avec l’implication présumée du Rwanda dans le soutien au groupe rebelle du M23, qui sévit dans l’est de la RDC. Les allégations de la présence de militaires rwandais aux côtés des rebelles ont suscité des préoccupations au sein de la communauté internationale.
Lors de la précédente session de l’Assemblée générale en 2022, Félix Tshisekedi n’avait pas hésité à accuser ouvertement le Rwanda de déstabiliser la RDC. Il avait déclaré : « En dépit de ma bonne volonté et de la main tendue du Peuple congolais pour la paix, certains de nos voisins n’ont trouvé mieux que de nous remercier par l’agression et le soutien à des groupes armés terroristes qui ravagent l’Est de la RDC. C’est le cas actuellement du Rwanda qui, au mépris du droit international, de la Charte de l’ONU et de l’Acte constitutif de l’Union Africaine, a, une fois de plus, non seulement agressé, en mars [2022], la RDC par des incursions directes de ses forces armées, les RDF, mais aussi occupe des localités de la province du Nord-Kivu par un groupe armé terroriste interposé, le Mouvement du 23 mars dit M23, auquel il apporte un soutien massif tant en matériels de guerre qu’en hommes de troupes. »
Il est à prévoir que le Président Tshisekedi réitère ses accusations à l’égard du Rwanda lors de cette nouvelle session, compte tenu du peu de progrès réalisés depuis sa déclaration précédente.
Enfin, la question des élections en République démocratique du Congo pourrait également être évoquée, car elle demeure un enjeu central pour la stabilité et la démocratie du pays. L’avenir politique de la RDC reste incertain, et le Président Tshisekedi est susceptible de donner des indications sur les mesures prises pour garantir un processus électoral équitable et transparent.
Le discours de Félix-Antoine Tshisekedi lors de cette 78ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies promet d’être un moment clé de la diplomatie internationale, avec des implications majeures pour la région des Grands Lacs en Afrique et au-delà. La communauté internationale retient son souffle en attendant les déclarations du chef de l’État congolais.