La justice militaire s’apprête à entamer une nouvelle séance dans le dossier épineux impliquant le conseiller spécial de Moïse Katumbi, Salomon Kalonda Idi, actuellement détenu à la sinistre prison militaire de Ndolo. Cette étape cruciale de l’affaire se tiendra ce lundi 25 septembre, où les enjeux politiques et sociaux se mêlent inextricablement au processus judiciaire.
Lors de l’audience précédente, qui s’est déroulée le lundi 18 septembre, la défense du prévenu avait vivement contesté les procès-verbaux émis par l’auditorat militaire, remettant en question la compétence même de la cour militaire pour juger Salomon Kalonda, un civil de son état. Ce débat complexe sur la juridiction compétente ajoute une dimension juridique complexe à l’affaire.
Face à ces arguments pointus, le ministère public s’apprête à riposter, présentant ses contre-arguments ce lundi en réponse aux objections soulevées par le collectif en charge de la défense de M. Kalonda. L’issue de ce débat délicat déterminera la voie à suivre pour la cour militaire.
Le conseiller de Katumbi avait, quant à lui, qualifié cette procédure judiciaire de « procès de la honte ». Cette assertion, reprise par ses avocats, s’inscrit dans une rhétorique de complot politique visant à éliminer un adversaire politique gênant. Le climat politique tendu qui règne dans la région alimente cette perception, jetant une ombre menaçante sur le processus judiciaire.
Il est nécessaire de rappeler que Salomon Kalonda Idi avait été appréhendé le 30 mai dernier sur le tarmac de l’aéroport de N’djili, à Kinshasa. Depuis lors, ses avocats n’ont cessé de s’insurger contre les accusations portées à son encontre et de contester la légalité de la procédure ayant conduit à sa détention. Cette affaire reste ainsi au cœur des préoccupations politiques et judiciaires, suscitant l’attention tant nationale qu’internationale.