La Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme (VSV) a émis un communiqué de presse aujourd’hui, dévoilant une série de recommandations d’une importance capitale à la suite du massacre effroyable qui a ensanglanté la ville de Goma, capitale de la province du Nord-Kivu, le 30 août 2023. Les faits tragiques qui se sont produits, qualifiés par de nombreux observateurs de crimes contre l’humanité et de génocide, relèvent indubitablement de la compétence de la Cour Pénale Internationale (CPI).
Le bilan de cette tragédie demeure, à ce jour, entouré de nombreuses incertitudes, rendant impérative la conduite d’une enquête approfondie et indépendante afin d’établir le véritable nombre de victimes. Dans cette optique, la VSV exhorte les autorités congolaises à émettre un appel à tous pour recenser les personnes portées disparues depuis cette funeste journée d’août 2023. De surcroît, il est impératif que le gouvernement garantisse l’indépendance du procès actuellement en cours à Goma, afin d’élucider les circonstances entourant ce massacre odieux et d’identifier l’ensemble des individus responsables de cette tragédie.
Une recommandation d’une importance cruciale concerne la réparation des préjudices subis par les victimes de cette effroyable tragédie. La VSV insiste sur le fait que les victimes méritent une indemnisation adéquate pour les souffrances insoutenables qu’elles ont endurées.
La population congolaise, et plus spécifiquement celle du Nord-Kivu, est vivement encouragée à collaborer activement avec les autorités judiciaires ainsi qu’avec les défenseurs des droits de l’homme afin de documenter de manière exhaustive les circonstances entourant cette tragédie insoutenable, et ce, dans le but d’identifier toutes les victimes.
En dernier lieu, la VSV lance un appel pressant à la Cour Pénale Internationale (CPI) pour qu’elle surveille de près le déroulement du procès en cours à Goma. Elle devra également envisager des actions judiciaires appropriées si la justice congolaise venait à faillir dans sa mission de traduire en justice tous les individus impliqués dans le massacre. La VSV rappelle avec insistance que ce drame pourrait bien être à la fois un acte de génocide et un crime contre l’humanité, ce qui demande une réponse judiciaire rigoureuse.