Par Horty mete, Correspondant de Bisonews.cd
Le colonel Siro Simba Bunga Jean, administrateur du territoire d’Irumu, a récemment lancé un appel sans équivoque aux groupes armés locaux qui perturbent la quiétude de la région. L’officier les somme de déposer les armes et de se rallier aux efforts de paix entrepris par les autorités, les communautés locales, et d’autres acteurs socio-politiques. Cet appel à la réconciliation est assorti d’une mise en garde, laissant entendre que l’intransigeance ne sera pas tolérée et qu’elle sera suivie de mesures concrètes.
Le colonel Jean, dans des propos marqués par la fermeté et la responsabilité, a déclaré : « Nous n’avons qu’un ennemi commun ici, à savoir les ADF. Cependant, ceux qui refusent de se joindre aux processus de paix seront désormais considérés comme tels, car nous devons progresser. Récemment, le chef de l’État a clairement indiqué que c’est la dernière chance qu’il offre aux fils et filles de l’Ituri pour déposer les armes et s’engager dans le processus de paix. Nous nous en tenons actuellement à une approche non militaire. Cependant, je pense que sous peu, j’aurai des instructions de l’autorité provinciale pour passer à une approche militaire. »
Cet avertissement est d’autant plus significatif qu’il émane d’un haut responsable territorial. Le colonel Jean, qui est l’administrateur du territoire d’Irumu, est au cœur des efforts pour ramener la stabilité dans une région secouée par des conflits persistants. Il a affirmé que la décision de recourir à une approche militaire serait prise en concertation avec l’autorité provinciale, soulignant la nécessité de faire face à l’obstination de certains groupes armés.
Le colonel Jean a ajouté : « Étant donné que certains éléments des groupes armés locaux sabotent les accords auxquels ils ont eux-mêmes souscrit et violent les engagements pris par leurs leaders, j’attends du gouverneur militaire des instructions pour le passage de l’approche non militaire à l’approche militaire. À partir de ce moment, tous les groupes locaux qui s’opposent aux processus de paix seront traités comme l’ennemi commun.«
Il est important de rappeler que les territoires d’Irumu et Mambasa sont aux prises avec l’activisme de groupes armés étrangers, dont les ADF, qui sèment la terreur dans cette région de la province de l’Ituri. Ces groupes sont responsables de meurtres, d’incendies délibérés de maisons de la population locale, ainsi que d’enlèvements.
Les déclarations du colonel Jean témoignent de la volonté des autorités locales de mettre fin à cette spirale de violence. Alors que la région a longtemps souffert des conséquences des conflits armés, cette nouvelle approche met l’accent sur la nécessité de parvenir à une solution pacifique. Il reste à voir comment les groupes armés locaux réagiront à cet appel, qui représente une opportunité pour la paix, mais aussi une menace claire en cas de non-coopération.
Dans un contexte où la stabilité de la région est en jeu, il est indéniable que des mesures fermes seront prises si les groupes armés persistent dans leur attitude hostile envers les efforts de paix. Les prochaines semaines seront cruciales pour déterminer si cette invitation à la réconciliation aboutira à un réel changement sur le terrain.