La vie de Rex Kazadi Kanda est le parfait exemple de la capacité de l’individu à se transformer au fil des expériences et des épreuves de la vie. Né le 24 mars 1978 à Kinshasa, Rex Kanda, comme on le surnomme, a grandi pour devenir une figure de proue dans le monde de l’activisme et de la politique. Sa riche expérience personnelle a façonné son engagement en faveur de la justice et du changement.
Un Héritage et des Racines Solides
Originaire de Mbuji-Mayi, Rex Kanda est le fier descendant des « BAKWA NSUMPI« , une famille respectée et propriétaire de terres. Son père, NANSHABALOWA KAZADI MATHIEU, un magistrat diplômé de l’ENM-Paris, a joué un rôle majeur dans son éducation et son développement. De l’autre côté, sa mère, BAMBO MATSHINGI LILIANE, originaire de Bumba à l’Équateur, était assistante commerciale et agent immobilier en région parisienne. Cet héritage familial a inculqué en lui un profond sens de la justice et de l’engagement.
L’Éveil Précoce à la Politique
Dès sa plus tendre enfance, Rex Kanda a été exposé à l’arène politique congolaise. Accompagnant son père, président fédéral de l’UDPS en France, aux réunions de l’opposition politique, il a rapidement été imprégné de l’importance de l’engagement politique. Cette période a laissé une empreinte indélébile sur sa vision du monde.
Une Vie Riche en Expériences
Arrivé en France à l’âge de 9 ans, Rex Kanda a poursuivi sa scolarité, tout en vivant des expériences qui ont façonné sa personnalité. Il a étudié à Saint-Étienne, où il a également exploré le monde du théâtre et de la musique RNB. Deux albums de rap plus tard, il a signé un contrat avec une maison de disques américaine à Los Angeles, où il a passé près d’un an.
Sur le plan sportif, Rex a excellé dans la boxe anglaise à Tours, devenant vice-champion de France à seulement 15 ans. Cependant, son engagement ne s’est pas limité au sport. Face à la montée du mouvement raciste en France dans les années 90, il a cofondé le groupe « Black-Dragons Junior » (BDJ) avec des amis pour défendre les noirs victimes de violences racistes. En 1995, il a rejoint la Nation of Islam de l’Honorable Louis Farrakhan, un tournant majeur dans sa vie, qui l’a amené à lutter activement contre le racisme.
Engagement Politique et Activisme
Inspiré par la figure emblématique de Malcolm X, Rex Kanda s’est impliqué politiquement en tant que sympathisant du parti socialiste, avant de créer sa propre association, ARPS (Action Républicaine pour le Progrès Social). Parallèlement, il a abandonné ses études pour se former en tant que technicien preneur de son, travaillant au studio 77 Record de Mariano Beuve, qui est également devenu son producteur.
Sa carrière a connu des hauts et des bas, mais Rex Kanda a continué à élargir son éventail de compétences. Il a travaillé dans la sécurité, suivi une formation en sécurité rapprochée en zone sensible avec Secopex, et même tenté sa chance à la Légion étrangère française, bien que cette expérience se soit révélée incompatible avec sa vie de famille.
Passionné par l’image, il a suivi une formation en graphisme et montage vidéo, ajoutant ainsi une nouvelle corde à son arc.
Un Leader dans la Lutte pour la Justice
Guidé par son âme de leader, Rex Kanda s’est naturellement tourné vers la lutte contre les injustices. Il s’est impliqué activement dans des actions associatives, mais c’est en 2007, lors des émeutes de Villiers-le-Bel, que sa notoriété a explosé. Alors qu’il se battait pour la justice et le retour au calme après la mort de deux jeunes de la cité Mushine et Laramy, TF1 a réalisé un reportage sur lui. Nicolas Sarkozy lui-même l’a invité à un débat télévisé et à l’Élysée.
La Quête de la Justice au Congo
Fort de sa notoriété, Rex Kanda s’est lancé dans la lutte pour la reconnaissance du génocide congolais, un événement tragique ayant entraîné la perte de huit millions de vies. Ses premiers pas en politique congolaise remontent à 2004, aux côtés de son mentor et ami, Emmanuel Ilunga, au sein de l’APR (Action Républicaine pour le Progrès). Toutefois, jugeant l’ARP trop théorique, il a préféré créer le BPK en 2011 (Ba Patriotes Ya Kongo) avec Patrick Luzayday, au sein du mouvement des combattants.
Vers un Avenir Lumineux
Après quatre années d’actions, le mouvement BPK est devenu un parti politique en 2015, avec pour objectif de conquérir le pouvoir et de changer réellement les choses. Rex Kanda s’inspire de modèles tels que Thomas Sankara ou Jerry Rawlings pour créer un avenir meilleur pour son pays.
Le parcours de Rex Kazadi Kanda est un exemple inspirant de la manière dont une personne peut évoluer grâce à des expériences diverses. Son engagement en faveur de la justice et du changement est le résultat d’une vie riche en expériences, de l’enfance à la notoriété internationale, en passant par la lutte pour un monde meilleur.