AccueilA la UneLa politique de...

La politique de défense en question : Delly Sesanga évoque les errements stratégiques du Gouvernement tshisekedi dans l’Est de la RDC

Kinshasa, 31 octobre 2023 – Dans un récent discours, le leader du parti Envol, Delly Sesanga, a soulevé des préoccupations majeures concernant la politique de défense du gouvernement actuel de Félix Tshisekedi, pointant du doigt des errements stratégiques qui ont aggravé la situation dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC).

Sesanga a vivement critiqué la décision du président sortant de ce qu’il a qualifié de « sous-traiter » la sécurité du pays. Il a fait allusion aux forces de l’East African Community (EAC), aux futures troupes de la Southern African Development Community (SADC), ainsi qu’aux « Wazalendo« , des jeunes résistants patriotes engagés dans les combats contre les rebelles du M23, et à l’armée ougandaise, qui mène des opérations conjointes avec les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) pour traquer les terroristes ADF.

Selon l’opposant, cette approche est un « aveu d’échec de sa propre politique de défense. » Il a également exprimé son désaccord avec le retrait progressif des troupes de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en République Démocratique du Congo (MONUSCO), prévu pour décembre prochain, en faveur d’un « redimensionnement » des forces onusiennes en RDC. Il a appelé à une « révision » des règles d’engagement et à une « précision des missions » des Casques bleus en RDC pour accompagner l’effort de réforme déjà en cours.

Delly Sesanga a souligné que les « errements stratégiques du gouvernement Tshisekedi, d’un point de vue diplomatique, militaire et politique, ont empiré la situation dans l’Est. » Il a également critiqué le manque de fermeté et de cohérence de la communauté internationale, notamment à l’égard du Rwanda, dans son action de déstabilisation de l’est du Congo. Toutefois, il a rappelé que la sécurité du pays repose en dernier ressort sur les épaules de la RDC elle-même.

L’opposant s’est montré pessimiste quant à l’efficacité des « Wazalendo« , les jeunes résistants, qu’il considère comme une « stratégie court-termiste » impliquant d’anciens membres de groupes armés. Pour lui, cette approche ne peut garantir une paix durable. Pour résoudre durablement les problèmes de l’Est de la RDC, Delly Sesanga insiste sur la nécessité de renforcer les effectifs de l’armée congolaise.

Le candidat du parti Envol à l’élection présidentielle affirme que la véritable responsabilité incombe à la RDC, et il s’engage à consacrer des moyens substantiels à la réforme du sous-secteur sécurité, de la police à l’armée, s’il est élu président.

Manassé Kitemoko Kosi

Soyez averti chaque fois que nous publions quelque chose de nouveau !

continuer la lecture

9 soldats sud-africains tués dans des affrontements avec le m23 près de Goma

La situation dans l'est de la République Démocratique du Congo a pris une tournure tragique ce week-end avec la perte de neuf soldats sud-africains lors de violents affrontements avec le groupe rebelle M23. Ces militaires faisaient partie de la mission de stabilisation régionale SAMIDRC (Mission de la Communauté de Développement de l'Afrique Australe en RDC) et de la MONUSCO, la mission des Nations Unies. Les combats ont éclaté autour de Goma, une ville stratégique du Nord-Kivu, où les forces sud-africaines, aux côtés d'autres troupes internationales et des FARDC, ont réussi à repousser les avancées des rebelles. Mais malgré cet exploit, la guerre ne cesse de ravager la région, laissant derrière elle des pertes humaines et des civils pris au piège.

La position de l’Union Africaine face à la violence au Kivu : un appel au dialogue sans désigner les responsables

Le 25 janvier, à l'issue d’une déclaration qui n’a pas manqué de susciter des débats, le président sortant de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a exprimé ses préoccupations concernant la situation dans l'Est de la République Démocratique du Congo

LAMUKA dénonce les arrestations arbitraires et l’incapacité de Tshisekedi face à la crise sécuritaire

À Kinshasa, le samedi 24 janvier, plusieurs partis politiques de la coalition LAMUKA, dont l'Ecidé et Addcongo, ont défilé sur le boulevard Lumumba pour exprimer leur mécontentement face à ce qu'ils qualifient de violations répétées des droits humains. La manifestation visait spécifiquement la détention mystérieuse de plusieurs figures politiques de l'opposition, enlevées il y a un mois par des forces de sécurité et dont on ignore toujours la localisation.