Le récent rapport préliminaire de la Mission d’Observation Électorale (MOE) conjointe de la CENCO (Conférence Épiscopale Nationale du Congo) et de l’ECC (Église du Christ au Congo) a suscité des réactions mitigées au sein de la sphère politique congolaise. Sous le titre énigmatique de « La CENCO a cessé de prôner la politique de la terre brûlée, nous pouvons saluer cela, » le document met en lumière une nouvelle approche de la CENCO envers les élections.
Des voix parallèles et un leader émergent
Selon le rapport, la CENCO a utilisé un dispositif de comptage parallèle des voix, révélant qu’un candidat à la présidentielle a obtenu plus de la moitié des suffrages. Bien que le nom du candidat ne soit pas divulgué, la mouvance présidentielle interprète ces données comme convergentes avec celles de la Commission Électorale Nationale Indépendante, plaçant Félix Tshisekedi en tête de la course.
Augustin Kabuya, Secrétaire Général de l’UDPS/Tshisekedi, salue cette évolution de la CENCO. Il exprime son enthousiasme lors d’une conférence de presse, soulignant l’objectivité retrouvée de l’Église face aux élections. Il rappelle également l’histoire politique congolaise, soulignant la rareté de voir un Tshisekedi perdre une élection, tout en évitant de tirer des conclusions hâtives.
La victoire prévisible de Tshisekedi selon l’UDPS/Tshisekedi
Augustin Kabuya, confiant dans la position actuelle de Félix Tshisekedi, évoque la contribution de l’Union sacrée et la présence de décideurs politiques majeurs aux côtés du candidat. Il critique sévèrement les médias pour leur manque de neutralité et conteste les sondages peu crédibles, déclarant que les résultats parlent d’eux-mêmes. Il conclut en insistant sur la forte performance de Tshisekedi, rejetant les prévisions pessimistes.
Réaction de l’opposition : divergences et contestations
Malgré la domination apparente de Tshisekedi dans la publication partielle des résultats, l’opposition rejette catégoriquement ces chiffres. Martin Fayulu dénonce des divergences entre les résultats annoncés et la réalité observée sur le terrain. Moïse Katumbi exprime sa solidarité avec l’opposition et annonce des actions à venir.
Le porte-parole de Moïse Katumbi, Olivier Kamitatu, qualifie la Cour constitutionnelle de dernier rempart du régime actuel, indiquant que Katumbi n’a pas l’intention de recourir à cette instance pour les contentieux électoraux en cours.
Manassé Kitemoko kosi