Kinshasa, RDC — Des informations crédibles en provenance de sources locales indiquent une collaboration naissante entre le groupe armé M23-RDF et Twirwaneho dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Cette révélation récente a été étayée par un rapport des experts des Nations Unies, conférant ainsi une nouvelle dimension à la situation déjà complexe dans la région.
Selon le rapport, le Groupe d’experts a établi des liens de collaboration entre les deux factions, notamment à travers des contacts réguliers entre les chefs respectifs. Charles Sematama, leader des Twirwaneho, et Sultani Makenga, figure controversée du M23 sous le coup de sanctions, ont été identifiés comme étant au cœur de cette collaboration.
Dans des déclarations concordantes, d’anciens combattants du M23, des membres des Twirwaneho et des proches des deux groupes ont confirmé ces interactions. Le « colonel » Thomas Ndori, commandant des Twirwaneho, a même officialisé cette coopération dans un message audio diffusé en juin 2023, authentifié par le groupe lui-même. Ndori a souligné qu’il n’y avait « pas de différence » entre les deux factions et a révélé l’attente de l’arrivée de troupes mixtes, comprenant notamment des combattants banyamulenge de Masisi, dirigés par le colonel déserteur Moïse Byinshi Gakunzi, rallié au M23 en mars 2023.
Cette déclaration audio a eu des conséquences immédiates, entraînant l’arrestation de Ndori par les dirigeants des Twirwaneho, qui l’ont détenu pendant plusieurs mois.
L’implication du colonel Gakunzi, déserteur des FARDC, est particulièrement préoccupante, soulignant des liens considérés comme cruciaux entre les deux groupes armés. Les autorités compétentes et les forces de maintien de la paix doivent maintenant se pencher sur cette nouvelle donne, évaluant son impact potentiel sur la stabilité régionale.
Dans ce contexte tendu, il est impératif que toutes les parties prenantes, y compris la communauté internationale, s’engagent de manière mesurée pour éviter toute escalade. La prudence et la diplomatie doivent guider les actions entreprises afin de prévenir une détérioration supplémentaire de la situation sécuritaire dans l’est de la RDC.
Manassé Kitemoko kosi