La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a récemment rendu publique la disqualification de 82 candidats aux élections législatives, invoquant des infractions telles que la fraude, la détention illicite de dispositifs électroniques de vote (DEV), la corruption, le vandalisme du matériel électoral, et l’intimidation des agents électoraux. Une décision qui n’a pas manqué de susciter des réactions, notamment celle de Grâce Israëlla KANGUNDU NGYKE, coordonnatrice du Réseau des Femmes Leaders pour l’Accès à la Parole (RFLAP).
Dans une déclaration adressée à la presse, Grâce Kangundu a exprimé sa satisfaction quant à la réactivité de la CENI face aux dénonciations relatives à la fraude électorale du 20 décembre en République démocratique du Congo (RDC). Cependant, loin de s’en tenir à des félicitations, elle a appelé la commission électorale à intensifier ses investigations pour identifier l’origine précise des DEV détenus par les candidats discrédités et les circonstances de leur acquisition.
« La décision de la CENI est un pas dans la bonne direction, mais nous devons aller plus loin pour démanteler toute la chaîne de complicité. Nous ne devons pas nous contenter d’éliminer les conséquences, mais également les causes profondes de ces irrégularités électorales, » a souligné Grâce Kangundu.
La militante des droits des femmes est convaincue que la collusion et la malveillance ne se limitent pas aux seuls candidats disqualifiés. Elle estime que la CENI doit pousser ses recherches au-delà de la surface pour identifier d’éventuels traîtres, qui pourraient même se dissimuler parmi ses propres membres.
Cette mesure de la CENI intervient à la suite du communiqué de presse du 23 décembre dernier, annonçant la mise en place d’une commission d’enquête chargée d’investiguer les perturbations survenues lors du déroulement des scrutins du 20 décembre 2023.
En conclusion, Grâce Kangundu appelle à la persévérance dans la quête de la vérité et insiste sur l’importance de dévoiler l’ensemble des ramifications qui pourraient compromettre l’intégrité du processus électoral.
Manassé Kitemoko Kosi