Dans une réaction immédiate à l’événement tragique survenu à Kashobwe, le dispositif sécuritaire dans la région a été considérablement renforcé. Ce renforcement fait écho au décès d’un jeune homme, survenu dans le contexte de violentes émeutes perpétrées lors du saccage du siège de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS).
Charles Lukwesa, administrateur adjoint du territoire, a souligné que cette mesure sécuritaire accrue était une réponse directe aux affrontements qui ont secoué la cité, opposant certains habitants au siège du parti politique. Parmi les édifices pris pour cible par les manifestants en colère, on compte le siège de l’UDPS/Kibassa, une dizaine de maisons, dont le bureau de la Direction Générale des Migrations (DGM) et celles appartenant aux proches des partis politiques de l’union sacrée.
Lors d’une déclaration à la presse locale, Lukwesa a informé que les violences s’étaient également étendues au-delà des édifices politiques, touchant les résidences de citoyens paisibles qui avaient apporté leur soutien à la campagne du chef de l’État à Kashobwe. « Nous avons déployé des renforts envoyés par le gouverneur du Haut-Katanga. Malheureusement, une personne a perdu la vie, et nous avons déjà eu des discussions avec sa famille pour parvenir à un accord sur les modalités de son enterrement« , a-t-il déclaré.
Selon l’administrateur adjoint du territoire de Kasenga, l’objectif principal du renforcement des mesures de sécurité est de protéger la population et ses biens. Suite à ces actes de violence, la plupart des instigateurs ont pris la fuite, et plusieurs activités commerciales ont été paralysées, certaines demeurant fermées après des tentatives de pillage. Les personnes les plus affectées semblent être celles qui ont activement participé à la campagne en faveur de Félix Tshisekedi, le président sortant. Des enquêtes sont actuellement en cours pour établir les responsabilités.
Le vendredi 5 janvier dernier, le siège de l’UDPS à Kashobwe a été le théâtre d’un saccage perpétré par des jeunes arborant des polos du parti politique Ensemble pour la République. Une vidéo, devenue virale sur les réseaux sociaux, illustre la colère de ces jeunes après la publication des résultats provisoires de l’élection présidentielle, déclarant Félix Tshisekedi comme vainqueur. Cette situation a déclenché une série d’actes de vandalisme contre plusieurs bâtiments, plongeant la région dans un climat d’incertitude et de préoccupation.
Manassé Kitemoko Kosi