La récente sortie médiatique de l’ancien secrétaire d’État américain, Herman Cohen, contre l’investiture prévue de Félix Tshisekedi, suscite de vifs débats au sein de la classe politique congolaise. Cette déclaration intervient quelques jours après la proclamation des résultats provisoires de la présidentielle par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), jetant ainsi une lumière crue sur les enjeux politiques en République Démocratique du Congo (RDC).
L’analyse de Lamuka : Une reconnaissance de l’indignation populaire
Pour la coalition Lamuka, qui a vigoureusement soutenu la candidature de Martin Fayulu, l’appel d’Herman Cohen résonne comme une validation internationale de l’indignation exprimée par les Congolais réclamant l’annulation des élections du 20 décembre. Un porte-parole de Lamuka, Prince Epenge, souligne le revirement du diplomate américain, déclarant : « Ce diplomate a soutenu le régime de F. Tshisekedi pendant quatre ans aveuglément. Mais, aujourd’hui, il se rend à l’évidence que le peuple congolais ne peut plus être trompé pour la deuxième fois. Ce n’est qu’un constat du chaos… Tout le monde a constaté que Denis Kadima a publié les résultats de l’élection sans compilation. »
Cette réaction de la coalition met en lumière les tensions persistantes et l’absence de consensus autour des résultats électoraux.
Réplique de l’UDPS : Une simple divergence d’opinions
Du côté de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), le secrétaire général Augustin Kabuya minimise l’impact de la déclaration d’Herman Cohen en la qualifiant de simple point de vue. Il insiste sur le fait que cette position n’affectera pas les choix faits par le peuple congolais. Kabuya précise : « La réaction d’Herman Cohen est un point de vue. Ça ne peut pas remettre en cause les choix des Congolais. C’est normal. Félix Tshisekedi n’était pas parti aux élections comme candidat de l’Union sacrée, encore moins de l’UDPS. Il vient d’une école politique. »
Cette réponse de l’UDPS témoigne de la volonté du parti au pouvoir de minimiser l’impact potentiel de l’appel d’Herman Cohen sur la légitimité de l’élection.
Échéance imminente : La cour constitutionnelle entre en scène
Alors que les regards restent rivés sur cette controverse, la publication des résultats définitifs par la Cour constitutionnelle est attendue d’ici le 12 janvier. Cette date cruciale pourrait apporter des éclaircissements supplémentaires sur le paysage politique congolais, même si les opinions divergent fortement quant à la validité des élections.
Manassé Kitemoko kosi