La Commission électorale nationale indépendante (CENI) de la République démocratique du Congo intensifie ses opérations préliminaires en vue de la divulgation des résultats des élections législatives nationales. Les délibérations ont débuté au sein du bureau de la centrale électorale avant de se déplacer vers la séance plénière, marquant une étape cruciale dans le processus électoral.
Exclusion des candidats contestés
En première instance, la CENI a annoncé l’exclusion de 82 candidats soupçonnés de fraude ou de comportements violents. Cette décision soulève des interrogations quant à l’équité et à la transparence du scrutin. La commission affirme ainsi son engagement à garantir l’intégrité du processus électoral en retirant les candidats faisant l’objet de contestations.
Calcul du seuil de représentativité
Par la suite, le processus impliquera un examen minutieux de toutes les circonscriptions, comprenant la détermination du quotient électoral et l’attribution des sièges. Cette phase, quoique technique, revêt une importance particulière dans la consolidation de la légitimité des résultats. Les données ainsi obtenues seront rendues publiques depuis la salle Malu Malu de la CENI et diffusées sur la télévision nationale.
Contestations au Conseil d’État
Simultanément, le Conseil d’État a été le lieu d’audiences en référé concernant les 82 candidats invalidés. Les avocats des requérants ont plaidé l’illégalité de la décision de la CENI, insistant sur la forme et réclamant la suspension des effets de cette mesure. Ils ont pointé du doigt le manque d’audience contradictoire accordée aux candidats avant la prise de décision.
« La CENI doit respecter les procédures légales pour garantir l’équité du processus électoral », déclare Me. Dupont, avocat représentant les candidats invalidés.
Les avocats estiment que la CENI dépasse ses compétences en annulant des élections dans une circonscription, arguant que ses actions devraient être limitées par la constitution et la loi électorale. Le Conseil d’État, en tant que juge administratif, a pris l’affaire en délibéré, promettant une décision dans les 48 heures.
« Nous espérons que le Conseil d’État jugera la requête recevable et fondée, obligeant la CENI à reconsidérer sa décision », déclare Me. Martin, un autre avocat impliqué dans l’affaire.
La tension monte alors que les parties prenantes attendent avec intérêt la décision du Conseil d’État, qui pourrait potentiellement influencer le déroulement futur des élections législatives en RDC.
La Rédaction