Lors d’une récente visite officielle en Belgique, le Président de la République Démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, s’est ouvertement exprimé sur les tensions actuelles entre son pays et le Rwanda. Au cours d’une réunion à Bruxelles avec Alexander De Croo, Premier ministre belge, le dirigeant congolais n’a pas mâché ses mots, appelant à une réponse internationale ferme face aux agissements du Rwanda dans la région de l’Est de la RDC.
« Il est impératif d’agir pour mettre fin à cette situation, » a souligné Tshisekedi, faisant référence à l’accaparement présumé des ressources minières congolaises par le Rwanda. Cette rencontre a également été l’occasion pour le président congolais de critiquer le récent accord entre l’Union Européenne (UE) et le Rwanda, lequel vise à promouvoir les chaînes de valeur durables pour les matières premières critiques. Selon Tshisekedi, cet accord ne fait qu’exacerber la situation, offrant au Rwanda une position stratégique au détriment de la RDC.
« Nous ne pouvons pas accepter que les richesses de notre pays soient ainsi exploitées à notre insu, » a déclaré Tshisekedi, insistant sur l’importance de la transparence et la traçabilité dans l’exploitation des minéraux.
Le président a également fait état du soutien de la Belgique dans cette affaire, saluant la prudence de ce pays européen vis-à-vis de l’accord UE-Rwanda. « Leur approche, qui préconise une vérification minutieuse de la provenance des minerais, est la voie à suivre, » a-t-il ajouté, appréciant l’engagement de la Belgique en faveur d’une gestion plus équitable des ressources naturelles africaines.
Le climat actuel entre la RDC et le Rwanda reste tendu, notamment en raison de l’exploitation des ressources minérales, un enjeu de taille pour le développement économique de la région. Les déclarations de Tshisekedi à Bruxelles reflètent la détermination de la RDC à défendre ses intérêts et à solliciter une solidarité internationale face aux défis sécuritaires et économiques dans l’Est du pays.
La situation exige une attention internationale renforcée, notamment de la part des partenaires de la RDC comme l’Union Européenne, pour assurer une exploitation responsable et équitable des ressources naturelles, dans le respect de la souveraineté des nations et du bien-être des populations locales.
Signé par La Rédaction