En République Démocratique du Congo, un grave problème de santé publique menace la capitale Kinshasa. Le ministère de la Santé Publique, Hygiène et Prévention a dévoilé lors d’une récente session du Conseil des ministres que plus de deux mille cadavres non réclamés s’entassent dans les morgues de la ville. Ces dépouilles, abandonnées et accumulées depuis des années dans diverses installations funéraires, posent un risque sanitaire significatif ainsi que des questions éthiques et logistiques pressantes.
La gestion des morgues, essentielle pour la préservation et l’examen post-mortem des corps, se trouve à présent au cœur d’une crise due à la non-application des règles qui imposent l’enterrement des corps dans un délai de 10 jours, sauf en cas d’enquête judiciaire nécessaire. Cette situation alarmante a incité le gouverneur de la ville-province de Kinshasa à évaluer cette problématique et à chercher des mesures urgentes pour y remédier.
Les autorités intensifient les efforts pour identifier les défunts et accélérer les procédures d’enterrement afin de réduire la pression sur les capacités des morgues. Ce problème soulève également des inquiétudes sur la coopération entre les services provinciaux et la gestion des services funéraires dans la capitale, où le respect de la dignité des défunts semble compromis par des failles administratives et logistiques.
« La réglementation est claire, elle doit être appliquée sans délai pour respecter la dignité des défunts et la santé publique, » a souligné le Ministre de la Santé lors de son intervention. Ce cas à Kinshasa met en lumière la nécessité d’une gestion plus rigoureuse et coordonnée des services de santé et funéraires dans les grandes métropoles.
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