Bunia, Ituri – La production de maïs dans le territoire d’Aru, fruit du travail acharné de jeunes agriculteurs, se trouve en péril en raison des défis logistiques. Plus de 150 000 tonnes de maïs, issues de récoltes récentes, risquent de pourrir faute de moyens de transport et de routes praticables.
L’ONG Union pour le Projet de Développement Rural (UPDR), qui soutient ces jeunes producteurs, a tiré la sonnette d’alarme le 21 mai sur Radio Okapi. Depuis le début de l’année 2024, environ 650 000 tonnes de maïs ont été récoltées dans cette région. Bien que 500 000 tonnes aient trouvé preneurs en Ouganda et au Soudan du Sud, 150 000 tonnes demeurent sans débouché.
Les routes en mauvais état et l’absence d’infrastructures logistiques adéquates compliquent considérablement le transport de ces denrées vers les centres de consommation. David Wani, coordonnateur de l’UPDR, appelle à une intervention urgente des autorités pour éviter la perte de cette précieuse récolte.
« Les jeunes agriculteurs d’Aru montrent un engagement exemplaire. Cependant, sans le soutien nécessaire pour surmonter les obstacles logistiques, leurs efforts risquent d’être vains », explique-t-il.
En parallèle, certains acteurs de développement recommandent de suivre l’exemple de la Force Patriotique Intégrationniste du Congo (FPIC), qui a établi une usine de transformation grâce au financement de la MONUSCO. Cette initiative permet de transformer localement les excédents de production, offrant ainsi une solution durable.
Luc Malembe, agriculteur engagé dans ce projet, souligne : « Nous avons besoin d’un soutien continu pour ces initiatives afin de sécuriser les revenus des agriculteurs et de stimuler le développement local ».
Le silence des autorités locales face à cette situation critique est préoccupant. La radio n’a pas réussi à joindre le conseiller du gouverneur de l’Ituri en charge de l’agriculture pour des commentaires.
La Rédaction