Les gouverneurs Jacques Kyabula et Daniel Bumba, des provinces du Haut Katanga et de Kinshasa, ont été interdits de présenter leurs programmes d’actions devant les députés provinciaux. Cette interdiction a été prononcée par le Vice-premier ministre, ministre de l’intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières, Jacquemain Shabani.
Contexte de la décision
Cette décision surprenante n’a pas été justifiée dans le télégramme officiel du VPM. Cependant, il est clair que les deux gouverneurs sont convoqués au ministère de l’intérieur le 1er juillet. L’action de Jacquemain Shabani fait suite à la mise en place par les gouverneurs de leurs gouvernements provinciaux comprenant chacun 10 ministres et 10 commissaires généraux, ce qui contrevient à la Constitution et aux instructions ministérielles.
Violation de la Constitution
La Constitution, en son article 198, stipule explicitement que le nombre de ministres provinciaux ne doit pas dépasser dix. Les deux gouverneurs ont donc violé cette disposition, ce qui a conduit à l’intervention du ministre de l’intérieur. Cette situation a créé un climat de tension et d’incertitude au sein des Assemblées provinciales de Kinshasa et du Haut Katanga.
Réactions et attentes
À l’Assemblée provinciale de Kinshasa, les préparatifs étaient déjà avancés pour la présentation du programme gouvernemental par le gouverneur Daniel Bumba. Quant à Jacques Kyabula, il a déjà présenté son programme mais doit encore répondre aux questions des députés avant de solliciter l’investiture de son gouvernement.
Cette interdiction pose des questions sur la gouvernance provinciale et les relations entre le pouvoir central et les provinces. Les prochains jours seront déterminants pour comprendre les motivations de cette décision et ses conséquences sur la stabilité politique des provinces concernées.
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