En 2023, la Belgique a été confrontée à une hausse significative des demandes d’asile provenant de la République Démocratique du Congo (RDC). Parmi les 1238 demandes enregistrées, une majorité se sont avérées contenir de fausses déclarations et des documents falsifiés, selon Freddy Roosemont, directeur général de l’Office belge des étrangers.
Roosemont, lors d’une conférence de presse à Kinshasa le 13 juillet, a souligné que de nombreux demandeurs d’asile congolais se retrouvent dans une précarité accrue après le rejet de leur demande. Il a affirmé : « Ces demandes sont systématiquement rejetées et les personnes aboutissent souvent dans la clandestinité, sans bénéficier d’aucune aide financière, avant d’être retournées au pays. » La majorité de ces migrants quittent la RDC pour des raisons économiques, espérant trouver une vie meilleure en Belgique, mais se heurtent à la dure réalité.
L’Office belge des étrangers a rappelé que la procédure d’asile est destinée à ceux qui fuient les persécutions graves ou craignent pour leur vie, ce qui ne correspond pas à la situation de la plupart des demandeurs congolais. Roosemont a insisté sur l’importance de cette distinction pour éviter les abus des procédures.
Malgré ces défis, la Belgique continue de promouvoir les visites régulières de Congolais dans le respect des procédures. L’ambassade belge à Kinshasa délivre annuellement plus de 10 000 visas pour des visites familiales, touristiques, d’affaires, ou encore pour les études. Roosemont a ajouté : « Nous encourageons la venue en Belgique dans le strict respect des procédures. »
Il est à noter que la RDC n’est pas le principal pays d’origine des demandeurs d’asile en Belgique. En 2023, les principaux pays étaient l’Afghanistan, la Syrie, la Palestine, l’Irak et l’Ukraine, la RDC n’arrivant qu’en sixième position.
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