Le gouvernement congolais a pris une décision politique majeure ce mardi en annonçant le déblocage d’un fonds d’urgence estimé entre 6 et 10 millions de dollars américains pour faire face à la recrudescence de l’épidémie de Mpox (variole du singe). Cette initiative marque un tournant dans la gestion de cette crise sanitaire et reflète la réponse politique et administrative du pays face à un défi de santé publique.
« En réponse à l’intensification de l’épidémie de Mpox en République Démocratique du Congo, le gouvernement a pris des mesures décisives pour endiguer la propagation du virus, » a affirmé le ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde. Le fonds débloqué vise à financer des interventions immédiates, notamment pour renforcer les capacités de traitement et mettre en place des mesures de prévention.
Cette décision s’inscrit dans le cadre d’un plan plus vaste, orienté par des considérations politiques et stratégiques, visant à mobiliser un total de 49 millions de dollars pour une réponse globale. Selon Roger Kamba, ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévention sociale, cette somme couvrira les opérations de déploiement, la surveillance épidémiologique, et les activités de laboratoire, mais ne comprend pas les coûts des vaccins.
« La vaccination est un levier politique essentiel pour lutter contre l’épidémie de Mpox, » a précisé le ministre Kamba lors d’une conférence de presse à Kinshasa. Il a souligné que, malgré une mortalité moindre comparée à la variole humaine, le Mpox représente une menace importante pour les jeunes générations qui n’ont pas reçu de vaccination contre cette souche historique.
La République Démocratique du Congo a évalué ses besoins en vaccins à 3,5 millions de doses, visant à protéger 2,5 millions de personnes. Cependant, le ministre a mis en garde contre le coût élevé des vaccins, appelant à une réponse politique internationale. « Nous demandons une mobilisation rapide et substantielle de la communauté internationale pour financer cette campagne de vaccination, » a-t-il ajouté.
Le gouvernement congolais, en collaboration avec des partenaires internationaux comme la Banque mondiale et l’Organisation mondiale de la santé (OMS), prépare une vaste campagne de vaccination, un aspect crucial de la stratégie politique pour contenir l’épidémie dans les provinces les plus touchées.
Cette initiative politique survient dans un contexte où l’épidémie continue de s’étendre dans plusieurs provinces, mettant à l’épreuve les infrastructures sanitaires et exacerbant les défis de gouvernance. La réponse coordonnée du gouvernement vise à contenir la crise sanitaire avant qu’elle ne devienne une crise politique majeure.
M.KOSI