Depuis quelques semaines, le territoire de Bafwasende, situé à 262 kilomètres à l’est de Kisangani, est devenu le refuge de près de 5000 personnes ayant fui les affrontements entre groupes armés à Mangurujipa, dans le Nord-Kivu. Ce déplacement massif, qui soulève des questions cruciales sur la stabilité de la région, a été rapporté par l’administrateur local, Willy Simbiye.
Simbiye a expliqué que les réfugiés se sont établis principalement dans les localités de Bafanduo et de Niania. La situation sur le terrain est préoccupante : de nombreux déplacés passent la nuit à la belle étoile, tandis que d’autres sont hébergés par des familles locales, souvent au bord de leurs capacités. Cette crise humanitaire met en lumière l’impact des conflits armés sur la vie quotidienne des populations civiles et la capacité des autorités locales à gérer de telles situations.
La société civile locale a signalé que ces populations, comprenant de nombreux femmes et enfants, vivent dans une précarité alarmante et manquent de ressources essentielles. L’absence d’une aide humanitaire significative depuis leur arrivée renforce l’urgence de la situation. L’administrateur Simbiye a lancé un appel pressant pour une intervention immédiate des organisations humanitaires afin de répondre à cette crise.
En outre, Simbiye a exprimé des inquiétudes quant à l’avenir des enfants déplacés, qui devront bientôt retourner à l’école. La question de leur scolarisation en période de crise est emblématique des défis auxquels la région est confrontée. L’appel de l’administrateur pour une aide humanitaire est également un cri de détresse pour une coordination internationale renforcée afin de prévenir une détérioration supplémentaire de la situation.
Le déplacement des populations de Mangurujipa vers Bafwasende met en lumière les défis complexes de la gestion des crises humanitaires dans les zones de conflit. La réponse des acteurs politiques et humanitaires sera déterminante pour atténuer les impacts de cette crise sur la stabilité régionale.
M.KOSI