La province de la Tshopo, située au nord-est de la République Démocratique du Congo, est en proie à une épidémie de Monkeypox de plus en plus préoccupante. Au terme de la 33ème semaine épidémiologique, les autorités sanitaires ont enregistré 852 cas confirmés, dont 37 décès. Dr Philippe Libande, responsable de l’information sanitaire à la Division Provinciale de la Santé, indique que le taux de mortalité lié à cette épidémie s’élève à 4,33 %.
Bien que la majorité des zones de santé soient touchées, certaines, comme celles de Lowa et Opienge, n’ont pas encore publié de données détaillées en raison de la perturbation causée par les groupes armés actifs dans ces régions. Cette situation complique considérablement les efforts des équipes sanitaires, qui se battent également contre des défis logistiques majeurs.
Le manque d’approvisionnement en médicaments est aggravé par l’incendie récent de la CAMEKIS, une catastrophe qui a exacerbé les difficultés d’accès aux traitements nécessaires. De plus, la panne de l’incinérateur à 1000 degrés, essentiel pour la destruction des déchets médicaux, représente un risque supplémentaire pour la population.
Les impacts de l’épidémie ne se limitent pas aux humains ; 77 porcs ont été affectés, avec 32 décès signalés jusqu’à présent. Face à cette crise sanitaire, Dr Libande recommande vivement le respect strict des mesures d’hygiène, notamment le lavage régulier des mains avec du savon ou du gel hydroalcoolique. Il est également conseillé aux professionnels du sexe et à leurs partenaires occasionnels d’utiliser des préservatifs pour éviter la transmission sexuelle du virus.
Cette situation souligne l’urgence de renforcer les réponses sanitaires et les interventions pour contenir la propagation du Monkeypox dans cette région en difficulté.
M.MATUVOVANGA