L’opposant congolais Seth Kikuni a été appréhendé ce matin à Kinshasa par des agents s’identifiant comme membres de l’Agence nationale des Renseignements (ANR). L’information a été rapidement confirmée par Alain Bolodjwa, une autre figure de l’opposition congolaise.
« Ils l’ont malmené, sa chemise a été déchirée« , a précisé le porte-parole de Seth Kikuni, témoin direct de l’incident. Selon des sources fiables, cette interpellation ferait suite aux déclarations récentes de Kikuni critiquant ouvertement le régime en place. Ces propos auraient été tenus lors d’une rencontre avec le président de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) dans la région du Grand Katanga.
Ce nouvel incident vient exacerber un climat politique déjà tendu, où les voix dissidentes continuent de faire face à une répression croissante. L’ANR, souvent critiquée pour ses méthodes, se retrouve une fois de plus au cœur des débats sur les libertés civiles en République démocratique du Congo.
Le contexte de cette arrestation soulève des questions sur la liberté d’expression et les pressions exercées sur l’opposition politique, particulièrement en période de pré-élections. La situation de Seth Kikuni rappelle que les tensions politiques dans le pays restent vives et que toute critique du pouvoir peut rapidement se traduire par des mesures coercitives.
Peter MOYI