Ce vendredi 6 septembre 2024, à Kinshasa, une campagne nationale de sensibilisation a été inaugurée sous l’égide du Vice-Premier ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Shabani Lukoo. Cet événement, organisé en collaboration avec plusieurs ministères, dont ceux des Finances, des Transports, de la Justice, de la Communication et des Médias, ainsi que celui de la Jeunesse et l’Éveil patriotique, reflète une stratégie politique claire : rétablir l’autorité de l’État par le respect des lois.
« Mesdames et Messieurs, le respect des lois est le fondement de toute société stable », a lancé Shabani Lukoo, faisant écho aux orientations du gouvernement. Ce discours, bien que centré sur des enjeux sécuritaires, s’inscrit pleinement dans la vision politique de l’exécutif, qui cherche à renforcer l’État de droit dans un contexte de défis multiples. La criminalité urbaine, un phénomène qui ne cesse de croître dans les grandes agglomérations, a été identifiée comme un obstacle à la stabilité du pays.
Le banditisme urbain, qualifié de « menace sérieuse à l’ordre public », s’est vu opposer une réponse politique avec cette campagne. La lutte contre l’insécurité, selon les mots du VPM, passe par la restauration de l’autorité de l’État, une thématique chère au président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. En ce sens, cette initiative s’aligne sur la volonté présidentielle de réaffirmer la prééminence de l’État sur les forces perturbatrices.
La campagne met également en lumière un autre domaine d’intervention étatique crucial : la sécurité routière. Chaque année, des milliers d’accidents sont recensés en République Démocratique du Congo, la plupart liés à des infractions flagrantes aux règles de la circulation. Au-delà de la simple sensibilisation, il s’agit ici d’une action politique visant à renforcer l’image de l’autorité de l’État sur les routes du pays. L’argument est clair : garantir la sécurité des citoyens passe par une gestion stricte de l’espace public. L’incivisme routier, qui se manifeste souvent par des comportements irresponsables, symbolise un manque de discipline que l’État entend désormais corriger.
Dans le cadre de cette initiative, la lutte contre les embouteillages devient également une question politique. Les problèmes de circulation à Kinshasa ne sont plus simplement vus comme un défi logistique, mais comme un enjeu de gouvernance. La congestion routière est un frein à la croissance économique et à la fluidité des échanges, ce qui explique la volonté des autorités de s’attaquer à ce problème. L’amélioration de la gestion du trafic doit être perçue comme un outil de renforcement de l’État.
Le ministre n’a pas manqué de souligner l’importance d’une éducation citoyenne soutenue. L’éducation, en tant qu’outil politique, permet de créer une conscience collective autour du respect des lois et des symboles de l’État. Cette campagne, au-delà de sa visée immédiate, vise à instaurer une culture du respect de l’autorité. Ce respect, a insisté Lukoo, est le socle sur lequel repose la légitimité de l’État et son efficacité à garantir la sécurité et l’ordre public.
Enfin, Shabani Lukoo a conclu en appelant les citoyens à prendre part activement à cette campagne. Cet appel à l’action est une démarche classique des politiques publiques de sensibilisation, mais ici, il résonne comme une invitation politique à adhérer au projet du gouvernement de bâtir un État fort et respecté. Cette campagne, a-t-il martelé, s’inscrit dans la continuité de la vision du président Tshisekedi de faire de la République Démocratique du Congo une nation de droit et de responsabilité.
Signé : M. MATUVOVANGA