Le Mouvement Social (MS), dans un récent communiqué, a réagi avec une profonde indignation à la suite des événements tragiques qui ont secoué le Centre Pénitentiaire et de Rééducation de Kinshasa (CPRK) le 2 septembre dernier. Le mouvement dénonce un massacre barbare perpétré par les forces de l’ordre sur des prisonniers non armés, causant la mort brutale de 129 détenus, dont une grande partie n’avait pas encore été jugée.
Un drame révélateur d’une gestion autoritaire
Selon le MS, cette tragédie reflète un climat de terreur et d’impunité qui règne en République Démocratique du Congo. Le bilan officiel fait état de 59 blessés et de nombreuses femmes victimes de viols, plongeant le pays dans un état de choc. Les images partagées sur les réseaux sociaux ont montré l’horreur de la scène : des prisonniers non armés, exécutés sans représenter de menace, face à des forces de l’ordre armées.
Le Mouvement Social exprime ses condoléances aux familles des victimes et sa solidarité envers les blessés et les survivants de violences sexuelles. Il condamne fermement l’usage d’armes létales contre des civils, même en détention. Le communiqué souligne un sentiment d’impunité total au sein du régime en place, qu’il accuse de se complaire dans la violence de masse.
Des chiffres contestés, un appel à la justice
Le MS remet également en question la véracité des chiffres avancés par les autorités. En s’appuyant sur des images et témoignages provenant du CPRK, il accuse les autorités de minimiser la gravité du drame et exige une enquête indépendante afin de traduire en justice les véritables responsables.
Le mouvement pointe la responsabilité directe du gouvernement, en l’accusant de ne pas garantir des conditions de détention dignes. Il fait également mention de l’alerte donnée par le journaliste Stanis Bujakera, qui avait tiré la sonnette d’alarme sur les conditions préoccupantes dans ces centres. Cette tragédie s’inscrit dans une longue série de massacres, tels que celui de Kilwa, dans le Haut-Katanga, perpétré contre les adeptes de l’église Mbidi, preuve selon eux du mépris des autorités pour la vie humaine.
Un avertissement contre la dérive dictatoriale
Face à ce drame, le MS appelle le pouvoir à cesser de sous-estimer la patience et l’intelligence du peuple congolais. Il dénonce une dérive dictatoriale et une faillite totale du leadership actuel, incarné par Félix Tshisekedi et ses partisans de l’Union sacrée. L’abus de la force publique est perçu comme un recul démocratique grave que le mouvement entend combattre avec énergie.
Enfin, le Mouvement Social appelle à l’assainissement du climat politique et à la libération de tous les opposants politiques, afin de rétablir une certaine cohésion sociale. Il lance un avertissement : le peuple congolais ne permettra pas qu’une dictature se réinstalle dans le pays.
Dans un dernier appel à la résistance, le communiqué conclut en exhortant les Congolais à se lever contre l’injustice et à défendre leur liberté et leur dignité : « Le sang du peuple congolais ne sera plus jamais versé en vain ».
Communiqué