Kinshasa, le 11 septembre 2024 – Les employés des maisons de commerce chinoises, indo-libanaises et autres opérateurs économiques étrangers ont repris le travail ce mercredi, après deux jours de grève. Ce mouvement social, qui avait débuté lundi, visait à exiger de meilleures conditions de travail, une réévaluation des salaires et l’abolition de la sous-traitance.
La décision de reprendre les activités intervient après une réunion cruciale tenue mardi 10 septembre entre l’intersyndicale et le ministre provincial de l’Emploi, Jésus Noël Sheke. Lors de cette rencontre, les parties ont scellé ce qu’ils ont qualifié de « pacte pour la paix sociale », un accord qui a permis de désamorcer les tensions et d’envisager un retour à la normale.
« Nous avons trouvé un terrain d’entente pour que la paix sociale soit rétablie et que les travailleurs puissent retourner à leur poste dès demain », a déclaré l’un des représentants syndicaux à l’issue des discussions.
Malgré cette reprise, une délégation du ministère provincial de l’Emploi doit se rendre au grand marché pour poursuivre les échanges avec les travailleurs. Ces discussions permettront de recueillir les doléances des employés, lesquelles seront transformées en propositions concrètes.
Durant les deux jours de grève, l’ensemble des magasins tenus par des opérateurs chinois, indiens, libanais et autres commerçants étrangers à Kinshasa sont restés fermés. Les employés grévistes ont veillé à ce que toutes les enseignes respectent le mouvement en parcourant les principales avenues pour s’assurer de la fermeture des magasins. La mobilisation, particulièrement marquée lors du premier jour, a contraint les commerçants à cesser leurs activités jusqu’à ce qu’un compromis soit trouvé.
En plus de la question des salaires, les grévistes ont également exprimé leur mécontentement face aux conditions de travail, notamment le non-respect des heures de service et des heures supplémentaires non rémunérées. De nombreux travailleurs se plaignent également d’être libérés sans préavis ni compensation pour leurs frais de transport.
Pour l’heure, la reprise des activités commerciales permet de dissiper une partie des inquiétudes économiques à Kinshasa, mais les revendications des employés restent au cœur des préoccupations. Les prochaines semaines seront décisives quant à l’implémentation des mesures discutées, notamment sur les questions salariales et les conditions de travail.
M.KOSI