Le gouvernement de la République Démocratique du Congo prévoit de dégager un excédent budgétaire de 169,8 milliards de francs congolais (CDF) pour le mois de septembre 2024. Cette estimation repose sur une hausse des recettes fiscales, notamment à travers le versement des acomptes provisionnels par les entreprises sur leurs bénéfices.
Avec des recettes attendues de 2.845,2 milliards de CDF — soit plus d’un milliard de dollars américains — et des dépenses projetées à 2.675,4 milliards de CDF, le gouvernement congolais affiche une ambition claire de maintenir la trajectoire positive des finances publiques. Malgré un début de mois marqué par un déficit de 191,6 milliards de CDF après seulement six jours d’exécution budgétaire, la gestion fiscale stricte mise en place par les autorités pourrait permettre d’atteindre cet objectif.
En effet, les recettes cumulées depuis janvier 2024 atteignent 17.707,2 milliards de CDF, tandis que les dépenses s’élèvent à 17.233,7 milliards de CDF, dégageant ainsi un excédent global de 473,5 milliards de CDF. Cette performance budgétaire positive montre que le pays parvient à gérer efficacement ses finances, en dépit des défis économiques auxquels il fait face.
En août 2024, les régies financières ont surpassé les attentes, collectant 1.636,6 milliards de CDF au lieu des 1.517,9 milliards de CDF prévus, affichant ainsi un taux de mobilisation des recettes de 107,8 %. Cette réussite provient principalement des impôts directs et indirects, qui ont atteint 830,2 milliards de CDF, bien au-dessus des 713,6 milliards de CDF attendus. Cependant, des secteurs comme les recettes douanières et accises ont montré une légère faiblesse, avec 494,1 milliards de CDF collectés, en dessous des 529,6 milliards de CDF initialement prévus.
Malgré ces disparités sectorielles, l’approche budgétaire prudente et rigoureuse du gouvernement semble porter ses fruits. La stabilité des finances publiques devient un pilier essentiel pour garantir une croissance économique durable en RDC. Les autorités doivent toutefois rester vigilantes face aux variations entre les recettes et les dépenses, afin d’ajuster la stratégie économique en conséquence.
M.MATUVOVANGA