Eugène Diomi Ndongala, président national de la Démocratie chrétienne (DC), a exprimé ses réserves quant à l’allocation des ressources publiques en réponse à l’intervention du président du Sénat, Sama Lukonde, le 17 septembre 2024. Lors de cette déclaration, Diomi Ndongala a souligné que « la gestion des priorités du peuple congolais doit toujours prévaloir sur le confort élitiste« . Il a critiqué le fait que les autorités se concentrent sur des projets de prestige, comme la construction d’un nouveau bâtiment pour le Parlement, alors que des infrastructures existantes, telles que le Palais du peuple, sont suffisantes.
Diomi Ndongala a rappelé que la République Démocratique du Congo (RDC) est l’un des pays les plus pauvres au monde, avec une population souffrant de conditions de vie précaires, y compris 7 millions de déplacés de guerre. Le revenu par habitant continue de baisser, et le pays est confronté à une épidémie de Mpox qui n’est pas encore efficacement gérée. « Nous devrions plutôt nous concentrer sur l’amélioration des conditions de vie, comme l’accès à l’eau potable et l’augmentation du taux d’électrification« , a-t-il affirmé.
Il a également mis en avant l’inefficacité du budget actuel, qui prévoit une augmentation des dépenses de fonctionnement des institutions, absorbant plus de 65 % du budget national, au détriment des dépenses d’investissement. Cette situation est aggravée par les dépassements budgétaires récurrents chaque année. « Le budget 2025 continue d’exclure des investissements essentiels pour la relance économique« , a-t-il déploré.
En conclusion, Diomi Ndongala a estimé que la relance économique de la RDC semble être un objectif lointain tant que les priorités nationales ne sont pas réajustées en faveur des besoins fondamentaux de la population.
M. KOSI