Le territoire de Djugu, situé dans la province de l’Ituri, est à nouveau endeuillé par des attaques violentes attribuées aux milices CODECO et Zaïre. Selon des sources sécuritaires, pas moins de 32 civils ont été tués en l’espace d’une semaine, dans plusieurs localités.
La nuit du dimanche 15 au lundi 16 septembre a été particulièrement sanglante. Dix personnes ont trouvé la mort, assassinées à l’arme blanche par des membres de la milice CODECO. Les attaques se sont multipliées au fil des jours. Quelques jours avant cet événement, à Jina, un affrontement entre les miliciens CODECO et ceux du groupe Zaïre a coûté la vie à au moins dix autres personnes.
Les violences ne se sont pas limitées à ces zones. D’autres localités telles que Zubula, Abombi, Djugu-centre, Gbala, Pitso, et Nyapala ont également été touchées. Ces attaques ont fait une dizaine de victimes supplémentaires. À cela s’ajoutent des destructions matérielles d’envergure : une quarantaine de maisons ont été réduites en cendres, sans compter le pillage des infrastructures commerciales et médicales. Les centres de santé sont désormais dépourvus d’équipements et de médicaments, aggravant la situation sanitaire des populations locales.
« La situation reste extrêmement tendue dans ces villages, avec des déplacements massifs de populations fuyant les combats », témoignent des habitants de Djugu. Plusieurs familles ont pris la fuite, laissant derrière elles leurs biens, cherchant désespérément un refuge face à l’escalade de la violence.
Les autorités locales et les forces de sécurité peinent à contenir ces violences, qui perdurent depuis plusieurs mois. Malgré quelques opérations de ratissage, les milices continuent de semer la terreur dans cette région déjà marquée par une instabilité chronique.
La communauté internationale et les organisations de défense des droits humains appellent à une intervention rapide pour protéger les civils et assurer une assistance humanitaire dans les zones touchées.
Par M. MATUVOVANGA