Le 17 septembre 2024, une réunion stratégique s’est tenue au Palais du Peuple, réunissant le président du Sénat, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, et la Première ministre Judith Suminwa Tuluka, en présence des ministres des Finances, Doudou Fwamba, et du Budget, Aimé Boji. Cette rencontre a marqué un moment clé pour la définition des priorités économiques du budget 2025, avec une attention particulière portée aux implications financières et aux prévisions budgétaires.
Clarification des priorités budgétaires
Judith Suminwa Tuluka a affirmé : « Dès ma prise de fonction, j’ai souligné l’importance de maintenir un dialogue constant avec les deux chambres du parlement. Après une première discussion avec le Président de l’Assemblée nationale, il était essentiel de faire le point sur les axes budgétaires avec le Président du Sénat. La session parlementaire actuelle, axée sur le budget, est l’occasion d’affiner notre approche pour le projet de loi des finances pour 2025. »
Avant l’ouverture de la session parlementaire, la Première ministre avait soumis trois projets de loi : le projet de loi des finances pour 2025, le projet de loi sur la reddition des comptes pour 2024, et le projet de loi rectificatif du budget pour 2024. Ces projets s’inscrivent dans un cadre de réformes visant à stabiliser le taux de change et à améliorer le pouvoir d’achat. La Première ministre a insisté sur la nécessité d’un soutien parlementaire pour la mise en œuvre de ces réformes, essentielles pour la santé économique du pays.
Impacts financiers du budget 2025
Le budget de l’exercice 2025, premier sous l’égide du gouvernement Suminwa, est prévu à hauteur de 49.847 milliards de FC, avec une augmentation notable de 21,6 % par rapport au budget 2024, qui s’élevait à 40.464 milliards de FC. Cette hausse reflète une volonté d’ajuster les prévisions économiques en fonction des besoins croissants du pays.
Les dépenses salariales connaissent une révision significative, passant de 9.029,4 milliards de FC à 9.609,5 milliards de FC, soit une augmentation de 18,3 %. Cette hausse vise à répondre aux besoins croissants du secteur public, essentiel pour la stabilisation économique. Par ailleurs, les investissements sont également augmentés, avec une prévision de 21.965 milliards de FC, en hausse de 18,2 % par rapport à l’exercice précédent. Ces investissements sont cruciaux pour soutenir les projets d’infrastructure et de développement économique à long terme.
Appels à l’action parlementaire
Lors de l’ouverture de la session budgétaire, le président du Sénat a appelé les sénateurs à une vigilance accrue sur la répartition des crédits aux provinces, soulignant l’importance de ces fonds pour la réalisation des projets locaux. Cette approche vise à garantir une allocation équitable des ressources, essentielle pour l’équilibre économique du pays.
En conclusion, la réunion entre Sama Lukonde et Suminwa Tuluka a jeté les bases d’une collaboration étroite entre les branches exécutive et législative pour la gestion des finances publiques. Les discussions ont mis en lumière les priorités économiques pour 2025, avec un accent particulier sur la stabilité financière et les investissements stratégiques pour l’avenir.