Kamanda Wa Kamanda Muzembe, ancien journaliste à la télévision nationale et à Radio France Internationale (RFI), a pris les rênes de l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC) à l’issue du 10e congrès de l’organisation. Cette élection, qui s’est déroulée dans la nuit de lundi à mardi, intervient dans un contexte délicat pour les médias congolais, confrontés à une crise de régulation et à un manque de professionnalisme persistant.
« Le secteur médiatique congolais est en pleine mutation, et notre priorité sera de travailler sur la régulation et la professionnalisation de la presse », a déclaré Kamanda Wa Kamanda peu après sa victoire. Ce dernier s’apprête à prendre la tête d’une institution qui fait face à des attentes élevées, tant au sein des professionnels des médias que du public, en quête d’informations fiables et de qualité.
Parallèlement à cette élection, Cyril Kileba, directeur de publication de The Post, a été élu vice-président de l’UNPC. Président de l’Association nationale des éditeurs des journaux du Congo (ANECO), il bénéficie d’une expérience dans le domaine de la presse écrite, un secteur lui aussi en quête de restructuration. « La responsabilité que nous avons est immense, et nous devrons faire preuve de rigueur pour restaurer la confiance du public », a-t-il affirmé après sa nomination.
La vice-présidence a également vu l’entrée de Marianne Mujing Yav Muland, nommée 2e vice-présidente après que Valery Mukosasenge se soit retiré de la course. Le secrétariat général, quant à lui, demeure sous la direction de Jasbey Zegbia, reconduit à son poste, tandis que la conseillère Gino Rehema a été élue avec 65 voix contre 35 pour son adversaire Michèle Makonko.
Le poste de trésorière générale a été remporté par Rachel Kitsita, qui a obtenu 90 voix face à Sylvie Bongo, l’une des candidates majeures à ce poste. Cette équipe nouvellement élue est désormais attendue sur plusieurs chantiers, notamment la mise en place d’un cadre déontologique plus rigoureux, mais aussi l’adaptation aux nouveaux défis technologiques.
Kamanda Wa Kamanda, fort de son expérience journalistique et de son passage à des postes clés de l’information, notamment à RFI, semble prêt à mener cette organisation dans une direction qui pourrait redonner ses lettres de noblesse à la presse congolaise. « Nous devons nous adapter aux nouvelles réalités numériques et renforcer la formation des journalistes », a-t-il ajouté, conscient de l’importance d’une transformation en profondeur du paysage médiatique national.
Le secteur médiatique congolais, qui souffre depuis des années d’un manque de régulation claire, espère ainsi que cette nouvelle équipe saura relever le défi de la modernisation tout en préservant les valeurs essentielles du journalisme. La tâche ne sera pas facile, mais Kamanda et son équipe semblent décidés à inscrire leur mandat sous le signe du renouveau.
Peter MOYI