Les enseignants des provinces éducationnelles de Kwilu 3, en particulier ceux d’Idiofa et Gungu, ont décidé de maintenir leur mouvement de grève. Cette décision a été annoncée le samedi 28 septembre, en dépit de l’augmentation récente de 50 000 francs congolais sur leur salaire, alors que le Gouvernement avait promis une revalorisation totale de 100 000 francs.
La grève concerne tous les enseignants des écoles publiques, englobant tous les réseaux éducatifs. Cette décision a été prise lors d’une assemblée générale à Idiofa, où l’Intersyndicale a présenté les résultats de ses discussions avec les autorités. Les enseignants estiment que le Gouvernement n’a pas satisfait à plusieurs conditions et préalables qu’ils avaient énoncées il y a quelques mois. Ils ont donc décidé de ne pas reprendre leurs activités scolaires.
« Les enseignants ont choisi de poursuivre leur mouvement de grève car aucune solution tangible n’a été proposée par l’Intersyndicale en réponse aux préalables posés depuis le 31 août 2024 », a déclaré Gilbert Empom, président de l’Intersyndicale des enseignants du Kwilu 3. Il a également ajouté que l’Intersyndicale ne pouvait ignorer la volonté des enseignants et a exhorté les parents à garder leurs enfants à la maison jusqu’à nouvel ordre.
Cette situation soulève des préoccupations quant à l’impact sur l’éducation des élèves, qui se retrouvent ainsi dans l’incertitude. L’Intersyndicale insiste sur le fait que sans des mesures adéquates de la part des autorités, la grève se poursuivra. Les enseignants, déterminés à faire entendre leur voix, continuent de demander des engagements fermes concernant leurs conditions de travail et de rémunération.
La mobilisation des enseignants de Kwilu 3 souligne une crise plus large dans le secteur éducatif, où les revendications des professionnels de l’éducation restent souvent ignorées. Les futures discussions avec le Gouvernement seront déterminantes pour le retour à la normale dans les écoles.
Peter MOYI