Le colonel Mack Hazukayi, porte-parole du secteur Sokola 1, a fermement rejeté les accusations portées par la société civile contre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et leurs partenaires ougandais, l’UPDF. Ces accusations concernent l’installation présumée de barrières illégales dans les localités de Kinyembahore et Loselose, situées dans le Nord-Kivu, ainsi que des actes de tracasseries infligés à la population locale.
« Il est essentiel de ne pas prêter foi à ces allégations sans fondement. Nous obtenons des résultats concrets dans plusieurs secteurs clés, tels que Ruwenzori et Mwalika », a affirmé avec assurance le colonel Hazukayi lors de sa déclaration du lundi 14 octobre.
Malgré ce démenti clair, le haut responsable militaire a tout de même reconnu la possibilité de quelques éléments isolés des FARDC impliqués dans des comportements indésirables. « Nous ne pouvons exclure que certaines « brebis galeuses » s’illustrent par des comportements déviants dans cette région », a-t-il concédé, avant de préciser que des mesures fermes seront prises à l’encontre de ceux qui se rendraient coupables de ces actes.
Le colonel a également rappelé avoir donné des instructions claires à tous les commandants opérant dans la zone concernée pour mettre fin à ces pratiques répréhensibles, notamment la taxation abusive imposée à la population sur les routes agricoles. « Si ces informations sont vérifiées, les responsables seront sévèrement sanctionnés sans délai », a-t-il averti.
Cette prise de position s’inscrit dans un contexte où les FARDC et l’UPDF intensifient leurs opérations contre les groupes armés dans l’est de la RDC, une région marquée par des décennies de conflits. Les autorités militaires affirment que leurs efforts sont axés sur l’éradication des menaces persistantes, notamment celles qui se déplacent vers l’Ouest de la route nationale numéro 4.
L’annonce de possibles sanctions vise à rassurer la population locale tout en montrant la volonté de l’armée de renforcer la discipline au sein de ses troupes. Il reste à voir comment ces directives seront appliquées sur le terrain et si elles suffiront à dissiper les tensions entre la société civile et les forces armées.
Peter MOYI