Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont confirmé, jeudi 17 octobre, l’élimination de deux commandants influents du groupe armé ADF, lors d’une opération conjointe menée avec l’armée ougandaise (UPDF) dans le secteur de Bapere, situé dans le territoire de Lubero, au Nord-Kivu. Ces offensives, entamées le week-end dernier, visent à affaiblir la présence de cette milice qui menace la stabilité de la région.
Le colonel Mak Hazukay, porte-parole du secteur opérationnel Sokola 1 Grand Nord, a précisé que ces deux leaders, identifiés sous les noms de Mzee Mussa et Djaffar, dit Muhadari, jouaient un rôle déterminant dans l’organisation des attaques et l’approvisionnement logistique des combattants. Selon Hazukay, leur élimination marque une avancée significative dans la lutte contre cette insurrection armée.
« La coalition FARDC-UPDF poursuit ses opérations dans le secteur de Bapere. Nous avons accentué la pression sur l’ennemi, ce qui a conduit à plusieurs affrontements. Ces deux figures ont été neutralisées, et nous disposons des preuves et des images confirmant leur élimination. L’ennemi est désormais traqué avec détermination, et nous déconseillons fortement aux civils de se rendre dans les zones où ces opérations sont en cours », a déclaré le colonel Hazukay.
Cette coopération entre les forces congolaises et ougandaises s’inscrit dans une série d’initiatives régionales visant à démanteler les réseaux de l’ADF, un groupe armé originaire de l’Ouganda, mais actif dans l’est de la RDC depuis plusieurs années. Les FARDC et l’UPDF ont intensifié leurs actions communes au fil des mois, répondant à une urgence sécuritaire dans une région marquée par des incursions fréquentes et violentes.
Les observateurs soulignent que ces opérations combinées constituent un signal fort envoyé aux autres groupes armés opérant dans le Nord-Kivu. La traque de ces factions reste essentielle pour rétablir la sécurité dans cette partie du pays, bien que des défis subsistent en matière de stabilisation et de protection des populations locales.
Les FARDC poursuivent leurs efforts pour sécuriser la zone et déloger les éléments encore actifs. Des campagnes de sensibilisation sont également menées afin d’inciter les habitants à éviter les secteurs où se déroulent les opérations militaires, minimisant ainsi les risques pour les civils.
Peter MOYI
Bisonews.cd