Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont repris le contrôle de Balobe, une localité stratégique du territoire de Bafwasende, après plusieurs affrontements avec les miliciens Mai-Mai de l’UPLD dirigés par le général autoproclamé Shokoro Mirage. Cette opération marque un tournant dans cette région où l’autorité de l’État avait disparu pendant plus de dix ans, rendant possible le retour progressif de la paix.
Selon les informations recueillies, les FARDC ont consolidé leur position à Balobe et ont poursuivi leur progression vers d’autres villages. L’administrateur du territoire, Willy Simbiye, a confirmé un bilan humain comprenant six morts, dont cinq miliciens et un militaire, tout en signalant également des pertes civiles lors de la fuite des assaillants. Un membre de la société civile a rapporté que deux civils auraient été abattus par les éléments de Shokoro durant leur repli.
« La paix est indispensable au développement. Avec cette victoire, nous espérons revitaliser l’économie locale », a souligné Simbiye, exprimant l’espoir d’un retour à la stabilité économique à Bafwasende.
La reprise de Balobe intervient dans un contexte d’insécurité croissante dans la province de la Tshopo, en partie alimentée par les flux de déplacés fuyant d’autres zones de conflit comme le Nord-Kivu. La milice de Shokoro Mirage a été accusée de collusion avec des factions du M23, une situation qui a exacerbé l’instabilité dans la région.
Le retour progressif de la population vers leurs villages laisse entrevoir une amélioration des conditions sécuritaires, bien que les défis liés aux déplacements forcés persistent. Par ailleurs, cette reprise symbolise un espoir de rétablissement du commerce et de l’économie locale, notamment à travers la réouverture des marchés et des boutiques qui avaient cessé leurs activités en raison des combats récents.
L’armée congolaise continue de surveiller la zone, et la population reste vigilante face aux possibles incursions futures des factions rebelles encore actives dans la région.