À Kalemie, la situation devient alarmante pour le système éducatif de la province de Tanganyika 1, où 108 établissements scolaires ont été détruits à la suite d’inondations provoquées par les crues du lac Tanganyika. Le directeur provincial de l’éducation, Nicolas Prince Baeleay, a exprimé son inquiétude quant aux effets dévastateurs de cette catastrophe naturelle sur la scolarité des jeunes.
Selon lui, la destruction de ces infrastructures impacte directement environ 40 000 élèves contraints de suivre leurs cours dans des conditions de plus en plus précaires. Le responsable souligne que seuls 25 % des écoles de Tanganyika 1 sont construites avec des matériaux durables. Les autres, bâties en matériaux locaux tels que le pisé, sont particulièrement vulnérables aux intempéries, nécessitant des réparations régulières des toitures et des murs pour maintenir un minimum de sécurité.
Les crues récentes du lac Tanganyika ont intensifié ce problème latent, dévastant les infrastructures scolaires et interrompant le parcours scolaire de milliers d’enfants. “Nous avons mené de nombreux plaidoyers auprès des autorités locales et de nos partenaires financiers,” a-t-il précisé, ajoutant que les réponses concrètes manquent cruellement face à l’ampleur des besoins. Malgré les efforts entrepris pour alerter sur la gravité de la situation, aucun soutien significatif n’a été apporté jusqu’à présent.
Dans ce contexte d’urgence, le directeur provincial de l’éducation invite les autorités et les acteurs internationaux à se mobiliser rapidement pour répondre à cette crise et éviter que l’avenir éducatif des enfants de Kalemie ne soit davantage compromis. L’aide attendue vise non seulement à reconstruire les infrastructures endommagées mais également à mettre en place des mesures durables pour protéger ces écoles des aléas climatiques récurrents qui affectent la région.
L’urgence de solutions durables
Les écoles en matériaux locaux, sensibles aux inondations et aux vents violents, exigent une attention particulière. Selon des experts en construction et en climatologie, le renforcement des infrastructures scolaires dans cette région nécessite l’utilisation de matériaux plus solides et résilients face aux aléas climatiques, une démarche qui pourrait s’avérer coûteuse mais indispensable pour la sécurité des élèves et la pérennité du système éducatif local.
Le défi est de taille pour Tanganyika 1, où les écoles demeurent un pilier essentiel de l’instruction et de la formation citoyenne. L’enjeu, rappelle Nicolas Prince Baeleay, est d’assurer un accès ininterrompu à l’éducation pour tous les élèves de la province, quelle que soit leur situation géographique. En l’absence d’initiatives rapides, l’accès à l’éducation reste compromis, menaçant la formation des jeunes générations et, par extension, le développement futur de la région.
Face à l’absence de réponses adéquates, ce plaidoyer se veut un appel urgent pour que des ressources financières, techniques et humaines soient allouées rapidement à Tanganyika 1, afin de reconstruire et de sécuriser les infrastructures scolaires. Ce soutien est crucial pour permettre aux enfants d’étudier dans des conditions dignes et de reprendre le chemin de l’école en toute sécurité.
Par M. MATUVOVANGA