La République Démocratique du Congo (RDC) a récemment réaffirmé son engagement dans la lutte contre la corruption en participant activement à la deuxième partie de la quinzième session du Groupe d’examen de l’application de la Convention des Nations Unies contre la Corruption (CNUCC), tenue du 4 au 8 novembre 2024 à Vienne, en Autriche. La délégation congolaise, dirigée par Madame KAMWIZIKU Bénie Laure, Coordonnatrice Adjointe de l’Agence de Prévention et de Lutte contre la Corruption (APLC), s’est penchée sur les défis et les progrès réalisés dans la mise en œuvre de cette convention internationale.
Un mécanisme d’examen pour évaluer les progrès
La RDC a souligné son adhésion au mécanisme d’examen de la CNUCC, reconnu comme un cadre essentiel pour échanger des expériences, des pratiques exemplaires et identifier les obstacles rencontrés dans l’application de la Convention. Le pays se félicite des avancées constatées dans les cycles d’examen passés, rappelant que ce processus est fondamental pour accélérer la mise en œuvre de stratégies anti-corruption robustes.
Madame KAMWIZIKU a détaillé que, pour le premier cycle d’examen, la RDC a soumis une liste de contrôle qui a fait l’objet de recommandations. Le pays a depuis intégré ces suggestions pour améliorer ses pratiques de conformité. Quant au second cycle, la RDC attend actuellement les retours des examinateurs internationaux après avoir soumis ses réponses actualisées. En anticipation, le gouvernement congolais a initié des réformes visant à se conformer pleinement aux dispositions de la CNUCC.
Vers une assistance technique accrue et des réformes nécessaires
La RDC a également exprimé son besoin en assistance technique pour renforcer sa Stratégie Nationale de Lutte contre la Corruption et pour moderniser les outils utilisés dans les processus d’examen, notamment l’application OMNIBUS, jugée désuète. Cette application, en service depuis plus de 15 ans, a montré ses limites et sa complexité, entravant la fluidité du processus d’évaluation. Une mise à jour et une simplification de cet outil sont donc essentielles pour une plus grande efficacité.
Dans le même temps, la RDC a actualisé sa liste d’experts gouvernementaux, un geste nécessaire pour répondre aux exigences de l’ONUDC en vue de la prochaine visite des examinateurs internationaux. La Guinée, qui accueillera l’équipe d’évaluation, bénéficie également d’un soutien technique pour son propre examen dans le cadre de la CNUCC.
Partage d’expériences et perspectives pour un renforcement de la gouvernance
Les échanges à Vienne ont permis à la délégation congolaise de discuter des points clés, notamment :
- Performance du mécanisme d’examen : les progrès et les difficultés ont été partagés, offrant un aperçu des succès et des échecs rencontrés par les États membres.
- Suivi et assistance technique : la RDC a identifié des besoins spécifiques pour renforcer ses mécanismes de gouvernance, notamment en matière de gestion des deniers publics et de lutte contre les flux financiers illicites.
- Partage d’expériences : en s’inspirant des pratiques d’autres nations, la RDC espère intégrer de nouvelles approches pour renforcer l’application de la CNUCC sur son territoire.
Une ambition renouvelée pour promouvoir l’intégrité
La présence de l’APLC à Vienne témoigne de l’engagement de la RDC dans la diplomatie internationale anti-corruption. En réaffirmant sa volonté d’appliquer rigoureusement la CNUCC et en partageant ses expériences avec d’autres pays, la RDC cherche à renforcer ses institutions et à instaurer une culture de l’intégrité au sein de la gestion publique.
M.KOSI