À Rusayo, près de Goma, les déplacés vivent une réalité faite d’épreuves, mais aussi d’une étonnante capacité à se relever. Joachim Vaverka, ambassadeur de Suède en RDC, s’est rendu sur ce site le 16 novembre pour échanger directement avec les familles touchées par les conflits. Lors de sa visite, il a été frappé par leur détermination et leur énergie, malgré les conditions précaires.
« Ces hommes et ces femmes ne se limitent pas à survivre. Ils portent en eux des ressources et une volonté qui, si elles sont accompagnées, pourraient transformer leur quotidien », a-t-il souligné. En discutant avec les femmes, le diplomate a découvert des initiatives locales de formation, où elles apprennent des métiers pour reconstruire leur vie. Quant aux jeunes, il a été marqué par leur dynamisme et leur soif de contribution.
Pour l’ambassadeur, il est essentiel de comprendre que les déplacés ne sont pas seulement des bénéficiaires d’aide, mais aussi des acteurs capables d’apporter des solutions. Toutefois, il a insisté sur la nécessité de définir des priorités, car les besoins sont nombreux et variés. Selon lui, il est crucial de concentrer les efforts sur les actions les plus impactantes.
Les défis à Rusayo restent immenses. Les abris sont insuffisants, les ressources alimentaires limitées, et l’accès à l’éducation pour les enfants demeure fragile. Cependant, derrière ces réalités se cache une envie de bâtir un avenir meilleur. Les initiatives communautaires qui émergent témoignent d’un esprit collectif résilient, prêt à relever les défis si les moyens adéquats sont mis à leur disposition.
Cette visite de l’ambassadeur Vaverka met en lumière l’urgence d’une réponse adaptée, mais aussi l’opportunité d’un changement durable. Investir dans la formation, les projets générateurs de revenus et l’accès à l’éducation pourrait transformer ces camps en lieux d’espoir et de renouveau.
La communauté internationale, tout comme les acteurs locaux, a un rôle à jouer. En écoutant les déplacés eux-mêmes, en comprenant leurs priorités et leurs aspirations, des solutions plus efficaces peuvent être développées. À Rusayo, les perspectives ne manquent pas, pour peu que la volonté d’agir soit à la hauteur des besoins.
Article signé par Peter MOYI