Le vendredi 22 novembre 2024, l’Assemblée nationale a été le théâtre d’un moment clé pour les finances publiques de la République démocratique du Congo. Le Ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi, a présenté sept projets de loi aux députés, marquant une étape décisive dans la transformation économique du pays. Ces textes visent à repositionner les priorités nationales, notamment en matière de mobilisation des ressources, de transparence fiscale et de développement des infrastructures essentielles.
Dans une intervention soigneusement articulée, le ministre a souligné que ces propositions ne se limitaient pas à corriger des dysfonctionnements, mais ambitionnaient de moderniser en profondeur les outils financiers de l’État. Parmi les initiatives phares, deux projets portent sur des accords internationaux en matière fiscale, conçus pour combler les lacunes en matière de transparence et maximiser les recettes publiques. Ces dispositifs cherchent à garantir une collaboration plus étroite avec les partenaires étrangers, renforçant ainsi la traçabilité des flux financiers.
Cependant, l’essentiel des discussions s’est concentré sur les cinq projets dédiés au financement de secteurs stratégiques. Avec un montant estimé à plus de 900 millions USD, ces financements externes ouvrent la voie à des investissements ciblés dans des domaines clés comme les infrastructures routières, l’agriculture et la santé. Ces secteurs, souvent considérés comme le poumon du développement national, bénéficieront d’un appui renforcé pour répondre aux attentes pressantes de la population.
Un observateur proche du gouvernement a confié que cette démarche reflète une volonté affirmée d’ancrer le pays dans une dynamique de transformation durable. « Les mesures proposées traduisent une ambition claire : doter la RDC d’outils efficaces pour relever les défis socio-économiques actuels tout en préparant l’avenir« , a-t-il précisé. Ces projets traduisent également une prise de conscience des limites actuelles du système fiscal congolais et de l’urgence de réformes structurelles.
Dans un contexte marqué par des attentes élevées de la population, cette initiative du gouvernement semble répondre à un impératif de résultats concrets. Les parlementaires, conscients des enjeux, ont été invités à examiner ces textes avec diligence, car leur adoption pourrait ouvrir une nouvelle ère dans la gestion des finances publiques. Pour beaucoup, ces projets ne représentent pas seulement une réponse aux défis du moment, mais un véritable pari sur l’avenir.
Peter MOYI