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RDC : la réintégration du M23 dans le cadre du processus de Nairobi, entre obstacles et perspectives

Le processus de Nairobi, initié pour favoriser le désarmement et la réintégration des groupes armés locaux en République Démocratique du Congo (RDC), a connu des avancées notables, mais demeure confronté à des défis significatifs. Selon le professeur Martin ZIAKWAU, l’intégration du M23 dans ce processus est envisageable, à condition de revitaliser les mécanismes existants et de restaurer la confiance entre la RDC et le Kenya, facilitateur du processus.

Le gouvernement congolais a mené des consultations collectives avec les groupes armés locaux, estimés à 252 selon un rapport officiel de 2023, en vue de leur désarmement et de la démobilisation de leurs combattants. Cependant, ces efforts ont été entravés par une perte de confiance entre les parties prenantes et un manque de ressources pour le Programme de Désarmement, Démobilisation, Réinsertion et Réintégration Communautaire (PDDRCS).

Pour que le M23 soit intégré ou réintégré dans le processus de Nairobi, il est impératif de redynamiser ce cadre, de restaurer la confiance entre la RDC et le Kenya, et de fournir au PDDRCS les moyens nécessaires pour soutenir efficacement les ex-combattants. Cette démarche nécessiterait un engagement soutenu sur une période prolongée, ce qui soulève des questions sur la faisabilité et les conséquences de cette option, compte tenu des dynamiques actuelles sur le terrain.

Parallèlement, le processus de Luanda, qui vise à traiter spécifiquement la question du M23, a également rencontré des obstacles. Des divergences entre les parties prenantes et des défis logistiques ont retardé sa mise en œuvre, mettant en lumière la complexité de parvenir à une solution durable dans l’est de la RDC.

En somme, bien que des initiatives telles que le processus de Nairobi offrent des perspectives pour l’intégration du M23, leur succès dépendra de la capacité des acteurs concernés à surmonter les défis actuels, à restaurer la confiance mutuelle et à allouer les ressources nécessaires pour soutenir les ex-combattants dans leur réintégration.

Par M. KOSI

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