L’Union européenne a récemment exclu le café et le cacao produits en République démocratique du Congo de ses marchés, une décision qui interpelle le gouvernement congolais. Le ministre du Commerce extérieur, Julien Paluku, a réagi lors d’un point de presse tenu à Kinshasa aux côtés de Patrick Muyaya, ministre de la Communication et des Médias. Il a exprimé l’intention du gouvernement de mettre en place une collaboration avec l’Union européenne et la MONUSCO pour engager un dialogue constructif.
Selon le ministre, cette initiative tripartite, réunissant l’Union européenne, la MONUSCO et le Gouvernement congolais, vise à prouver que les pratiques agricoles locales respectent les exigences environnementales. Il a également souligné que la MONUSCO, en tant qu’organisation présente dans les zones de conflit, pourra attester que les productions agricoles ne proviennent pas de zones déforestées.
Le gouvernement prévoit aussi de renforcer les capacités des institutions locales, telles que l’ANAPEX, l’ONAPAC et l’OCC, afin de développer des certifications nationales crédibles. Ces structures devront répondre aux normes requises pour garantir l’accès des produits congolais aux marchés internationaux.
Par ailleurs, Julien Paluku a présenté le projet de création d’un corridor reliant le Kivu à Kinshasa. Ce couloir sera organisé en zones agricoles, forestières et urbaines, une démarche visant à structurer les activités économiques tout en protégeant les ressources naturelles.
Enfin, le ministre a insisté sur l’importance de la transformation locale des matières premières. En encourageant les industries à ajouter de la valeur aux produits avant leur exportation, le pays espère réduire sa vulnérabilité face aux exigences extérieures et diversifier ses partenaires commerciaux.
— Peter MOYI