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Conseil de sécurité : Kigali réaffirme son engagement de paix et pointe la menace FDLR en RDC

À New York, le 13 octobre, le Rwanda a réitéré son adhésion aux voies de paix, dont le processus de Washington, et demandé un appui constant, tout en dénonçant la présence des FDLR sur le territoire congolais.

Le représentant permanent du Rwanda à l’ONU, Martin Ngoga, a défendu la position de son pays lors d’une séance du Conseil de sécurité consacrée à la région des Grands Lacs. Il a rappelé l’existence d’un accord entre Kigali et Kinshasa, négocié « avec l’aide des États-Unis et du Qatar », et soutenu par l’Union africaine. « Nous avons besoin de votre appui et demandons que ce processus ne soit ni détourné ni affaibli », a-t-il lancé, appelant les partenaires à maintenir un cap clair.

Processus de paix et priorités de sécurité

Au cœur de son intervention, Martin Ngoga a qualifié les Forces démocratiques de libération du Rwanda d’« menace existentielle » pour son pays. Il a évoqué l’implication de ce groupe armé dans le génocide de 1994 et « leur intention déclarée de le reproduire ». Pour Kigali, la question dépasse toute logique de ressources : elle touche à la sécurité nationale et à la prévention de violences ciblées.

Le diplomate a attiré l’attention sur la situation de réfugiés rwandais installés depuis 28 ans dans des camps, sans issue durable. Il a aussi signalé des attaques contre des civils à Minembwe, ainsi que des discours de haine visant des Tutsis dans la zone d’Uvira et ailleurs en RDC. Ces éléments, a-t-il soutenu, nourrissent un climat d’insécurité pour les populations, en particulier dans des localités isolées où l’accès aux services publics reste fragile.

Kigali dit respecter ses engagements pris devant le Conseil de sécurité et demande l’harmonisation des initiatives diplomatiques en cours. Le message s’adresse autant aux partenaires internationaux qu’aux capitales de la région : éviter les injonctions contradictoires, préserver l’élan du dialogue, et clarifier les responsabilités de sécurité sur le terrain. Pour la société civile, ces orientations se traduisent par des attentes concrètes : protection des civils, lutte contre les discours de haine, et progrès vérifiables dans la prise en charge des réfugiés. La suite dépendra de la capacité des protagonistes à maintenir des mécanismes de suivi crédibles et à réduire, de manière mesurable, l’activité des groupes armés dans l’est de la RDC.

— M. KOSI

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