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Produits surgelés : « les opérateurs économiques refusent d’appliquer les nouveaux prix au-delà d’un carton », témoignages des chambres froides

Le procès-verbal signé vendredi dernier entre le gouvernement congolais et les opérateurs économiques implique une baisse des prix des produits surgelés. Cinq jours plus tard, cette mesure est loin d’être appliquée. Rétention de stock, achat sans facture, sociétés fermées… Le Desk Femme a fait la ronde des marchés  Liberté, Selembao, Gambela et Somba Zigida pour s’enquérir de la situation.

« Je considère cette nouvelle décision comme un tourbillon. L’Etat congolais nous a annoncé que les prix ont baissé. Nous y avons cru. Je me suis rendue auprès de la société qui me fournit des produits, les prix n’ont pas baissé. A l’heure actuelle, ils ne veulent même plus nous vendre les produits. Même aux anciens prix, ils ne veulent pas », s’alarme Arlène Mbo, responsable d’une chambre froide depuis 14 ans au Marché de la Liberté  dans la commune de Masina (Tshangu).

L’accord fixe les nouveaux prix des produits tels que les cuisses de poulet (10Kg) à 15.9 USD, le poulet entier (10 Kg) à 15.5 USD, les côtes de porcs (10Kg) à 16.8 USD ou encore les chinchards à 1.44 USD/Kg.

Joachim Shabani, chargé des opérations commerciales à la chambre froide Prédestiné du marché Somba Zigida relève en même temps les incertitudes autour des produits soumis à cette nouvelle mesure.

« Le gouvernement a rendu public le procès-verbal. 4 produits sont pris en compte. Cependant, il n’a pas précisé s’il s’agit des poulets nus ou en sachets, des cotis viandés ou cotis Mama (non viandés) en ce qui concerne les côtes des porcs. Pour les chinchards également, l’Etat n’a pas déterminé les tailles (16 +, 20+ ou 25+). Nous ne savons pas exactement si ces prix s’appliquent à quels types de produits, nous sommes dans la confusion,» a-t-il fait savoir.

« Ils ne nous donnent plus de factures »

Cap vers le marché Gambela, situé dans la commune de Kasa-vubu. Sur l’avenue Lopori, une vingtaine des chambres froides sont installées de part et d’autre. Les responsables abordés, expliquent que les sociétés importatrices les contraignent soit à acheter aux anciens prix sans aucune facture, soit à acheter un seul carton au prix recommandé par l’Etat.

« Cela va faire environ une semaine que les sociétés ne veulent plus nous fournir les produits. Pour trouver des produits, il faut être une personne déjà connue par l’entreprise.  Ainsi, ils pourront vous indiquer un individu auprès de qui vous irez verser la somme d’argent habituelle et attendre les produits. Lorsqu’il s’agit d’une personne étrangère à l’entreprise, ils disent que le stock est épuisé. Nous achetons régulièrement nos produits chez Congo Futur, chez Socimex et FC Congo » confie Nzuzi, facturier.

« Ils affichent les prix sur les tableaux pour tromper la vigilance des inspecteurs. Prenons le cas d’un carton de poulet. Cela doit normalement être vendu à 15.5 USD selon le consensus avec l’Etat. Mais sur place, ils peuvent vendre un seul carton à ce prix-là et uniquement à des particuliers. Nous autres, en tant que grossistes, ils nous vendent 10 cartons ou plus aux anciens prix. Ils ne nous donnent plus de factures. Dès qu’il est 10 heures, ils ferment leurs grilles. La journée est clôturée,» explique Alexis, superviseur d’une autre chambre froide.

Elise, chargée d’achat de « Grace Grace » au marché de Selembao dans le district de la Funa, s’apprête à aller trouver un nouveau stock de produits. Cela va faire trois jours que l’entreprise qui lui fournit des produits avait fermé ses portes aux clients. « Je devais faire des achats depuis samedi. Je me suis rendue sur le lieu et la société était fermée. Ils n’ont avancé aucune raison de fermeture. Je viens d’apprendre que Congo Futur a rouvert aujourd’hui, j’y vais pour faire des achats. Rien n’a changé, les collègues m’ont dit que ce sont les mêmes prix.»

Sur l’avenue Kininga, Lumière Mavambu, gérant de « Christivie chambre froide » s’est  résolu à ne pas acheter des produits pour l’instant. Il craint que l’achat en cette période occasionne une faillite pour sa chambre froide.

Il s’explique, « les sociétés nous ont dit que les prix fixés par le gouvernement ne leur sont pas bénéfiques. A notre niveau, nous avons décidé de ne pas acheter de produits. Nous risquons d’enregistrer une grande perte. Nous ne pouvons pas acheter les produits aux anciens prix et baisser à notre tour pour satisfaire la population. Nous allons évacuer le stock des produits qui nous restent en attendant que les choses se régularisent.»

Des recommandations

Au-delà de leurs inquiétudes, les responsables des chambres froides ont soumis quelques suggestions au gouvernement. Il s’agit notamment d’initier un mécanisme de contrôle auprès des pays exportateurs, de revoir les taxes et d’initier des cantines communautaires.

« Le ministère de l’économie, qui détient tout le pouvoir, devrait faire son travail au niveau des pays exportateurs comme l’Argentine, le Brésil, le Namibie ou encore la Turquie. Il peut suggérer à ces différents pays de faire enregistrer leurs produits auprès de ses services. Cela va leur permettre de connaître le prix réel d’achat des produits par les opérateurs économiques congolais, le coût du transport, les taxes et de pouvoir évaluer le prix de vente au niveau local. Ainsi, tout opérateur qui ne s’y conformerait pas sera sanctionné,» conseille Joachim Shabani.

« Du temps de Zaïre, le gouvernement avait mis en place l’économat du Peuple, qui vendait des produits à des prix très abordables pour permettre à la population de survivre. Le gouvernement actuel devrait également songer à cela », propose Arlène Mbo.

Prisca Lokale actualité.cd

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