« L’Alliance s’est terminée parce que le Front commun pour le Congo (FCC) s’est mal comporté vis-à-vis du Parti lumumbiste unifié (PALU) », déclare Godefroid Mayobo, secrétaire permanent intérimaire de la frange du PALU, demeurée au siège officiel du parti situé au quartier Debonhome dans la commune de Matete à Kinshasa, pour justifier la fin de son long partenariat avec la plateforme de Joseph Kabila.
« Le FCC a, par exemple, appuyé l’égarement de certains camarades (l’aile Makiashi). Et nous avons même appris qu’ils ont financé (cet égarement) », révèle-t-il.
« Ça c’est particulièrement grave et je crois que ça suffit pour vous expliquer qu’on ne pouvait plus rester ensemble ».
La légalité, c’est nous
Par ailleurs, Godefroid Mayobo se revendique comme le seul fondé à engager « légalement » le parti d’Antoine Gizenga, l’emblématique dirigeant de cette formation politique créée au lendemain de l’indépendance en 1960.
« Le PALU, en tant que parti légal, a des textes internes : les statuts et règlement intérieur (et) des lois externes : la constitution et la loi (sur les partis politiques) auxquels il obéit, (ce dernier justement) qu’on ne peut pas avoir 2 partis qui portent le même nom », explique-t-il.
Par conséquent, « celui qui ne se conforme pas à ça, vous ne pouvez pas l’appeler PALU. Sinon, vous êtes en train de violer la loi », proclame-t-il.
Godefroid Mayobo met en même quiconque « au défi de montrer (la) reconnaissance » du ministère de l’Intérieur à l’endroit de la paire Willy Makiashi et Sylvain Ngabu, élus respectivement Chef du parti et secrétaire général lors du congrès de centre Nganda).
« Ça n’existe pas », ce document, tranche-t-il.
Pas de réconciliation possible
Le secrétaire permanent intérimaire écarte également toute idée de réconciliation avec les 2 autres franges dont l’une est dirigée par Dorothée Gizenga, la fille même du patriarche et ancien Premier ministre, Antoine Gizenga.
« Il n’y a pas de réconciliation (possible). Nous allons nous réconcilier sur quoi ? Celui qui s’est trompé, il abandonne sa route et revient sur le droit chemin », proclame-t-il.
« Le parti a ses textes qui le régissent et ses organes statutaires, moi j’en dirige un et je respecte les statuts, le règlement, je paie les cotisations, je suis la légalité du PALU, je suis son idéologie, toi t’en écartes et me demande de me réconcilier avec toi ? Sur quoi ? », s’interroge, très offensif, Godefroid Mayobo.
Et celui-ci d’insister: « si quelqu’un viole les textes, il ne faut pas demander à tous ceux qui sont dans les règles de se réconcilier avec lui. Il n’y a donc (pas non plus) de problème de réunification du parti puisqu’il n’y a pas division », assure-t-il encore.
Quant à Dorothée Gizenga, « c’est un individu qui a sa perception des choses. Confronter cela aux textes. Si c’est régulier, correct, ça va, si c’est pas correct, elle est dans l’illégalité », confie Godefroid Mayobo.
Ainsi, lance-t-il : « on doit lui demander poliment, Madame, abandonnez votre voie, rentrez sur le droit chemin, c’est tout. Mais n’en faites pas un parti, n’en faites pas un autre PALU. C’est violer la loi ».
Priorité Congrès
Pour celui qui se considère comme le seul dirigeant légal du Palu, la priorité, pour le moment, « c’est organiser le Congrès, nous refonder, redynamiser, nous redresser », égrène-t-il.
Agenda du Congrès
Et en parlant justement du Congrès, Godefroid Mayobo annonce qu' »il se tiendra ici à Kinshasa, à la 16ème rue (Limete) du 22 au 28 août prochain en principe ».
Et d’ajouter : « nous sommes sûrs que les gens se regardant dans la même direction, se focalisant sur les points essentiels, ça peut durer moins de temps que les 7 jours prevus. 500 personnes y prendront part même si nous avions prévu 1000 participants au départ ».
D’ailleurs, explique-t-il, « le Congrès s’intitule : la refondation et l’élévation dans la continuité nationaliste lumumbiste ».
Radio Okapi