Le secrétaire général de l’Engagement pour la citoyenneté et le développement (ECiDé), parti politique de Martin Fayulu, affirme que le chef de l’État Félix Tshisekedi a raté l’occasion d’être à l’écoute du peuple en investissant les animateurs de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Au cours d’une interview accordée ce samedi à Actu30.cd, Devos Kitoko a fait savoir que ladite décision d’investir Denis Kadima et ses colistiers à la CENI, malgré des contestations, est un signe avant-coureur de la fin du régime Tshisekedi.
« Nous savions très bien que tout fraudeur consolide les mécanismes de fraude qui l’ont porté au pouvoir. (…) M. Félix Tshisekedi a raté la dernière occasion d’être à l’écoute du peuple. Il a durci son cœur. Et l’histoire démontre que le durcissement du cœur précède la chute. Ce sont des signes qui ne trompent pas. Quand un régime touche à sa fin, parmi les signes de la fin, il y a le durcissement du ton et le durcissement du cœur. Et on donne l’impression d’être en position de force », a-t-il déclaré.
S’agissant de l’appel lancé à l’opposition pour désigner ses délégués à la CENI, Devos Kitoko persiste et signe que « LAMUKA n’est pas inscrit dans le chemin de la dérive autoritaire ».
« M. Félix Tshisekedi impose, n’a pas à nous demander de désigner les animateurs d’une CENI totalement déséquilibrée, politiquement désorientée et qui ne répond qu’à sa volonté. Cet appel, c’est un non-événement parce que nous avons toujours indiqué que notre bataille politique dans le processus électoral n’est pas la désignation des membres de la CENI mais la revisitation, nous devons révisiter et questionner la loi portant organisation et fonctionnement de la CENI qui est la principale source de déséquilibre et de la politisation à outrance de la CENI », a-t-il martelé.
Il a, en outre, invité la classe politique et les forces sociales acquises au changement à répondre promptement à l’appel de Martin Fayulu, coordonnateur en exercice de la coalition LAMUKA, à la formation d’un bloc patriotique pour barrer la route à ce qu’il appelle « dérive autoritaire ».
Corneille Lubaki
Actu 30