Celui qu’on considérait le porte-étendard, voire même l’image de marque, mieux dire la fierté du Parti politique ECIDE, vient de claquer la porte.
Un départ qui pouvait être évité de justesse si le visionnaire de cette famille politique avait le sens d’écoute et de considération pour ceux qui ont accepté ne jamais le trahir jusque-là.
À travers sa lettre ouverte à Martin Fayulu, Ados Ndombasi avait sollicité le rétropédalage de son président à sa décision maladroite d’abandon du processus électoral, estimant que son parti ne déposera pas de candidature pour les prochaines élections.
Une option qui a été commentée par des mauvaises langues pour sortir du contexte l’esprit de ladite lettre ouverte.
« L’objectif poursuivi par la lettre consistait à stimuler les congolaises et congolais à exprimer leur opinion et à délier leurs langues afin que le Commandant du peuple Martin FAYULU prenne lui-même la mesure du mécontentement de ses fidèles électeurs quant à son retrait provisoire du processus électoral », a t-il fixé lors de son dernier point de presse d’adieu à ECIDE.
Personne n’a pu déformer les propos, de l’élu de la FUNA exprimés, dans cette lettre qui était devenue aussi virale. « Elle aura ainsi servi d’un bref sondage d’opinion très révélateur» a t-il estimé.
Si l’homme d’État français Charles de Gaulle a dit : « Quant au pouvoir, je ne saurais, en tout cas, quitter les choses avant qu’elles ne me quittent », le Chef de la Brigade Orange, Ados Ndombasi n’a pas voulu mordre à l’hameçon face à la position de son leader à qui il a imposé sa condition sinequanone comptant pour son avenir politique dans ECIDE.
« La vérité est que j’ai marqué mon désaccord avec la décision du Président élu Martin FAYULU parce que j’ai l’intime conviction que ne pas se représenter à ces élections revient à sacrifier le Congo. C’est abandonner les congolais et congolaises qui croient en notre combat politique. C’est désorienter les électeurs et électrices qui se sont enrôlés spécialement pour nous donner leurs voix. Je pense que c’est battre en retraite », prononce t-il.
L’égoïsme du politicien congolais !
Si l’opinion doit être témoin ce jour du désaccord entre FAYULU et NDOMBASI cela veut dire que nos partis politiques sont malheureusement gérés comme à l’époque de Nicolas Machiavel qui pouvait tout se permettre pourvu que sa volonté soit imposée ?
Ados Ndombasi a simplement dit haut ce que beaucoup en souffrent intérieurement sans le moindre courage de DÉNONCER.
Si seulement cette décision émanait du bureau politique du Parti, Ados Ndombasi aurait certainement soutenu l’option collectivement prise, mais pour ce cas évidemment, beaucoup n’auraient pas été d’accord et on aurait senti la psychose au sein de cette famille politique de l’opposition.
Lire aussi RDC : La CNSS n’a jamais failli à sa mission regaliènne de prise en charge de ceux qui ont participé au financement du régime
Voilà pourquoi le « Président Élu » devait absolument réserver le scoop à la Presse, le seul moment où tous les cadres ont appris la nouvelle sur la non participation de l’ECIDE aux prochains scrutins.
« La politique de la chaise vide n’a jamais servi à qui que ce soit, car elle revient surtout à accepter que d’autres choisissent et agissent à la place des absents. L’histoire politique du Congo est pleine d’exemples démontrant l’inefficacité de cette politique. Même en étant minoritaire, LAMUKA a joué et joue le rôle de sentinelle et gardien de la démocratie. Mais si nous nous plaçons en marge du processus, comment jouerons-nous notre rôle de lanceur d’alerte face aux écarts et aux violations des droits humains du même pouvoir en place ?Voilà les raisons qui expliquent ma position traduite par ma lettre ouverte » s’est-il fondu en larme intérieurement.
Si à ce jour, Ados Ndombasi est considéré crédible pour être reconduit au Parlement, c’est certainement grâce à son combat pour un Congo meilleur sous la bannière de LAMUKA au sein de l’Assemblée Nationale et dans les rues de Kinshasa.
Devant la presse kinoise, Ados Ndombasi a énuméré un échantillon de ses combats, notamment contre :
– la corruption sous toutes ses formes ;
– les bavures policières qui causent des centaines de victimes et qui permet gouvernement de prendre en charge certaines victimes de ces bavures ;
– le piteux état des infrastructures routières à Kinshasa et qui ont été réhabilitées par le Gouvernement, notamment ELENGESA, BONGOLO, BADJOKO, BONGA, IKELEMBA, OSHWE, KIMWENZA et tant d’autres
– en faveur de 27 millions de congolais qui sont tenaillés par l’insécurité alimentaire, de 10 millions d’enfants qui croupissent sous la malnutrition, pendant que la RDC n’exploite pas les 80 millions d’hectares de terre arable ou son potentiel halieutique de 700.000 tonnes de poisson susceptible de nourrir 2 milliards de personnes ;
– le taux de chômage aigu dans le pays où 90% de jeunes n’ont pas de travail ;
– et le faible taux d’accès aux soins de santé et à l’électricité, contre la dilapidation des ressources de l’État, contre la gestion calamiteuse de nos entreprises et établissements publics.
Mine de rien, Ados Ndombasi pourrait être le Député National ayant le plus travaillé que tous ses autres collègues en terme de propositions des lois, soient 7 propositions visant à améliorer les conditions de vie des populations.
En outre, l’élu de la FUNA a adressé une trentaine de questions orales avec Débat contre certains membres du gouvernement central et quelques chefs d’entreprises publiques.
« Ces multiples combats, disais-je, sont des combats qui se mènent mieux au sein des institutions. Car c’est au sein des institutions que se façonne le devenir de notre pays et se décide le destin de nos compatriotes », a-t-il soutenu.
Lire aussi La République des illusionnistes (Édito)
*Ses adieux à Martin Fayulu et ECIDE*
Étant donné que l’expérience sur la politique de la chaise vide n’a pas servi grande chose dans l’Histoire politique de la RDC, Ados Ndombasi n’est pas prêt à répéter cette méthode souvent utilisée par des lâches véreux politiciens.
« À l’aune de la posture tranchée du Président élu Martin FAYULU de se retirer provisoirement du processus, posture que je respecte mais dont je diverge, et après mure réflexion, grande est mon affliction de vous annoncer mon départ du parti ECIDé.
Cette décision vise l’unique but de poursuivre mon combat politique que je mène pour l’intérêt général du peuple congolais. Soyez rassurés que ma vision de défendre les intérêts de mes compatriotes, quoi qu’il en coûte, reste intacte et elle n’est pas circonscrite dans les limites d’une formation politique » tels ont été ses mots d’adieu.
Quel est le problème au juste ?
Si le fameux « Président élu » a choisi de prendre le risque en 2018 avec la machine à voter sous l’égide de Corneille Nangaa, pourquoi aujourd’hui Martin Fayulu voudrait abandonner le processus électoral parce que la tête de Dénis KADIMA dérange ou parce que le fichier électoral n’a pas été examiné par un bureau international indépendant ? Qu’est-ce qui lui a fait peur à ce point ? Question mark.
Le Parti Politique Engagement pour la Citoyenneté et le Développement, ECIDE a risqué d’être vidé après l’annonce de Martin Fayulu. Mais si cela ne s’est pas réalisé, il faut sans doute noté que le Président élu est désormais dépouillé suite au départ d’Ados Ndombasi car ce dernier donnait une valeur ajoutée à son Maître.
Qui a oublié qu’Ados Ndombasi avait décliné l’offre de la Jeep PALISADE octroyée par le Chef de l’État sous le mot d’ordre du « Président Élu » autant considéré ?
« Je voudrais ici exprimer toute ma gratitude à l’égard du Commandant du peuple Martin FAYULU pour son soutien et son encadrement. J’ai une grande estime pour lui et cela ne changera pas », a t-il reconnu après tout.
Curieusement, celui qui a chassé Adolph Muzito du LAMUKA et qui a été chassé à son tour par celui-ci, Martin Fayulu semble désormais s’accorder avec le bureau KADIMA. Le ton a changé et les choses se convergent petit à petit.
N’avons nous pas droit de conclure que le départ d’Ados Ndombasi l’a complètement déboussolé ? Au point de chercher à revenir à la raison ? We’ll see