La nuit du samedi 9 au dimanche 10 septembre restera gravée dans la mémoire des étudiants résidant au village Maluku, situé sur la route Kimwenza, à proximité du campus de l’Université de Kinshasa (UNIKIN). Un incendie dévastateur, résultant d’un court-circuit électrique, a englouti le bâtiment qui abritait ces jeunes intellectuels en herbe. Bien que la perte matérielle soit immense, le soulagement réside dans l’absence de pertes en vies humaines.
Ce tragique incident a déclenché une vague de solidarité sans précédent, orchestrée par le président du Mouvement international des étudiants catholiques (MIEC/Unikin). Ces étudiants, dont la plupart sont originaires de régions éloignées, ont tout perdu : vêtements, relevés de côte, notes de cours, frais académiques. Ils se retrouvent désormais dans une situation précaire, logés temporairement dans l’église Armée du Salut du village Maluku.
Le président du MIEC/Unikin a lancé une campagne de solidarité, appelant toutes les personnes de bonne volonté à se mobiliser et à apporter leur soutien. « Nous en appelons à toutes les personnes de bonne volonté à se joindre à nous avec diverses contributions pour les assister au plus tard jeudi, comme nous l’avons déjà retenu », a-t-il déclaré. Cette initiative s’inscrit dans un partenariat avec la paroisse Nodasa.
Parmi les étudiants touchés par ce drame, certains étaient présents dans le bâtiment au moment du sinistre, tandis que d’autres se trouvaient sur le campus ou à la bibliothèque. Les témoignages poignants racontent la rapidité avec laquelle les flammes ont tout englouti. Raphaël Wonya, étudiant en Droit pénal et criminologie de l’Unikin, confie : « Le bâtiment colonel qui abritait les étudiants a pris feu autour de 21h. Heureusement, quelques étudiants parmi les 35 étaient à la bibliothèque, les autres traînaient encore sur le campus. Personnellement, j’étais à la cité, je suis rentré vers 23h. Tout était déjà en fumée. »
La situation actuelle pose un défi majeur pour ces étudiants, qui doivent trouver de nouveaux logements. Octavis k’ambeteloko, président des érudits juridiques de l’Unikin, lance un appel aux autorités compétentes : « Trouver de nouveaux endroits où résider est une complication très sévère. Nous demandons aux autorités compétentes de gérer cette situation avec compassion tout en pensant à l’ouverture de foyers pour nous reloger, car plusieurs de nos camarades viennent de l’intérieur. »
La campagne de solidarité, qui se déroulera jusqu’à jeudi midi, vise à collecter des contributions diverses en faveur de ces étudiants sinistrés. Après cette période de collecte, une délégation se rendra auprès des sinistrés pour leur remettre ces précieuses contributions. Le village Maluku, bien qu’éprouvé par cet incident tragique, montre l’unité et la force de la solidarité en ces temps difficiles.