Le président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) de la République Démocratique du Congo (RDC), Dénis Kadima Kazadi, a répondu aux critiques et aux allégations concernant les incidents et les irrégularités survenus lors du récent scrutin. Interrogé par les médias locaux ACTUALITE.CD et 7sur7.CD, Dénis Kadima a souligné que la responsabilité des acteurs politiques est également engagée dans ces événements.
« Nous ne sommes pas les bourreaux, donc je suis incapable de vous donner ces chiffres là parce qu’il y a des machines, vous l’avez vu, qui ont été cassées devant tout le monde de façon spectaculaire. Je ne sais pas ce qu’on peut encore retirer de ces machines, et nos agents ne pouvaient même pas reprendre la route pour aller vers les antennes parce qu’ils étaient poursuivis. C’est un peu compliqué, on pense qu’ils sont à l’origine de ce qui se passait, mais en réalité, ce sont les politiciens qui ont fait ces choses-là », a déclaré Dénis Kadima.
Le président de la CENI a également évoqué les difficultés rencontrées par les agents de son institution, incapables de regagner leurs antennes après le vote en raison des attaques dont ils ont été victimes. Il a souligné que les résultats de certaines circonscriptions électorales pourraient être annulés, selon les conclusions des enquêtes en cours.
« Ce n’est pas exclu que certains résultats soient annulés si, après nos enquêtes, les gens ne savent pas ce que nous avons inscrit dans cette machine. S’ils se révèlent être conformes aux tests que nous allons effectuer, peut-être que cela se fera de manière aléatoire, nous prendrons des mesures disciplinaires », a ajouté Dénis Kadima Kazadi.
Des machines cassées et des politiciens blâmés
Le chef de la CENI a mis en avant les défis rencontrés par ses agents, confrontés à des actes de violence et d’intimidation. Les machines de vote ont été vandalisées sous les yeux du public, compliquant le processus électoral. Dénis Kadima a souligné que malgré ces entraves, la responsabilité des politiciens est à considérer.
Possibilité d’annulation des résultats
Les résultats des élections pourraient être sujets à annulation après les enquêtes en cours. Dénis Kadima a laissé entendre que si les tests démontrent des anomalies, des mesures disciplinaires pourraient être prises. Cette déclaration intervient dans un contexte où l’opposition conteste les résultats publiés par la CENI, donnant l’avantage à Félix Tshisekedi. Une manifestation de l’opposition est prévue pour le mercredi 27 décembre.
Manassé Kitemoko kosi