Face à des défis sécuritaires et administratifs croissants, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de la République Démocratique du Congo a reporté les élections des gouverneurs et sénateurs prévues initialement pour le 29 avril dans plusieurs provinces. Cette décision, annoncée par Jason Senda, directeur des opérations de la CENI, lors de l’émission Dialogue entre Congolais de Radio Okapi, affecte les provinces du Nord-Kivu, de l’Ituri, du Nord-Ubangi, et du Kwilu, en raison de l’instabilité sécuritaire et de l’état de siège persistant dans certaines régions.
Les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, en particulier, connaissent une intensification des conflits armés, notamment avec la présence des rebelles du M23 dans certaines zones du Nord-Kivu. Cette situation a contraint la CENI à ajourner les scrutins dans ces régions pour des raisons de sécurité. De même, les élections à Yakoma et Masimanimba dans les provinces du Nord-Ubangi et du Kwilu ont été annulées auparavant par la CENI, ajoutant un niveau supplémentaire de complexité à la tenue des élections dans ces zones.
En contraste, la province de l’Équateur semble épargnée par ces perturbations sécuritaires et tiendra ses élections le 7 mai, comme l’a confirmé l’autorisation récente accordée par le vice-Premier ministre de l’Intérieur, Peter Kazadi, pour la reprise des activités de l’assemblée provinciale après une suspension de trois semaines.
Ces reports soulignent les difficultés logistiques et sécuritaires auxquelles la CENI doit faire face pour orchestrer des élections libres et équitables dans un contexte de tension continue. Ils posent également des questions sur l’efficacité des mesures de sécurisation des processus électoraux dans un pays où la stabilité reste fragile et où les dynamiques régionales influencent fortement la politique nationale.
Signé par l’équipe éditoriale