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Affrontements à Kwamouth : Les villages abandonnés au milieu des conflits

La tension persiste sur la Route Nationale 17, qui relie Kinshasa à Bandundu-Ville, à travers le territoire de Kwamouth. Les villages, témoins des affrontements entre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (Fardc) et les milices Mobondo, voient leur population fuir face à la recrudescence des violences.

Les hostilités ont atteint un nouveau pic cette semaine, débutant entre Betanie et Tika Ngayi, puis se déplaçant près des fermes au nom évocateur de « longue histoire » et « Mapanda » samedi dernier. Bien que les bilans restent flous, des témoignages font état de pertes humaines et de blessés, sans pour autant préciser les chiffres exacts ni fournir de détails sur ces affrontements.

La panique s’installe parmi les habitants des villages situés en amont des zones touchées. À Masiambio, la psychose gagne du terrain, les résidents signalant une proximité inquiétante de la milice à quelques kilomètres de leurs foyers. Les populations de villages tels que Sho-Maku se regroupent déjà à Masiambio pour trouver refuge.

Un notable local, préférant rester anonyme, relate que de nombreux habitants se déplacent à pied, craignant l’avancée des miliciens.

« La population de Sho-Maku, à 12 km de Masiambio, s’est réfugiée ici. Nous sommes en mouvement, mais les miliciens sont déjà à 12 km de Masiambio. Nous craignons le pire », confie-t-il à actualité.cd.

David Bisaka, élu de Kwamouth, appelle à un renforcement des dispositifs sécuritaires, soulignant l’urgence d’équiper et de soutenir les Fardc déployées dans la région.

« Nous devons renforcer la sécurité. Le gouvernement doit fournir aux Fardc les moyens nécessaires pour rétablir la paix. En tant qu’élu de Kwamouth, j’appelle le gouvernement central à ne pas rester inactif face à cette situation qui menace la mobilité et la sécurité des citoyens », déclare Bisaka.

La tension dans la région remonte à juin 2022, conséquence d’un différend foncier lié à l’augmentation des redevances coutumières. Jusqu’à présent, aucune communication n’a émané de l’armée concernant ces événements.

Par Manassé Kitemoko Kosi

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